dimanche 26 octobre 2008

Jacqueline aux fourneaux !

Jacqueline nous propose sa traduction de la recette du "Matahambre", envoyée il y a quelques jours par Brigitte.
Puis-je me permettre de signaler que l'ensemble demeure tout de même orphelin d'un nom en français ? Comment allons-nous le baptiser ce dessert exotique à nos papilles ?


« Bonjour à tous,

Je me sens tenue de relever le défi, par courtoisie envers notre collègue qui a pris la peine, malgré ses lourdes charges d’enseignante, de chercher à nous stimuler, et puisqu’elle vient chasser sur mes terres, voici rapidement ma version française d’une recette dont bien sûr j’ignorais tout :

Peler et râper la yucca, la presser dans une mousseline afin qu’elle donne le plus de jus possible ; la mettre à sécher au soleil, puis la passer au tamis et mesurer à peu près 2 1/3 tasses de la farine ainsi obtenue. Coupez le beurre, de préférence du saindoux, en tout petits morceaux et le faire fondre avec l’eau sur le feu.
Allumer le four à 300° F. Graisser un moule rectangulaire et le tapisser de papier gris également graissé.
Mélanger la catibía ou farine de manioc avec le sucre (pour moudre le sucre on peut utiliser un mixeur, un rouleau ou un mortier, le sucre doit être granuleux et non réduit en poudre). Battre légèrement les jaunes d’œuf et les ajouter au beurre battu. Ajouter les blancs battus en neige, le rhum, la liqueur d’anis, la cannelle, le sel, et l’anis malaxé en grains ; puis le mélange catibía- sucre et en dernier le beurre chaud. Celui-ci sera ajouté peu à peu, en remuant doucement jusqu’à ce que tout soit lisse. Verser l’appareil dans le moule, le recouvrir de sésame [pour nous ouvrir l’appétit, note du traducteur fatigué] et l’enfourner environ une heure et demie et jusqu’à ce qu’un bâtonnet planté au milieu ressorte sec. Laisser refroidir et couper en carrés. Cette proportion donne une quinzaine de parts.

Cette fois bonnes vacances « pour de vrai », comme dit Emmanuelle.
Jacqueline »

***

Coralie Bonneau, l'une de ces étudiantes de Master 1 Parcours traduction - traductologie qui piaffent devant le portillon de notre Master 2, nous propose également sa traduction de la recette :

Le massepain

- 680 g de manioc
- 230 g de saindoux brut
- 1/3 de tasse d’eau
- 1 tasse et demie de sucre en poudre
- 4 cuillérées de beurre
- 9 jaunes d’œuf
- 4 blancs d’œuf
- 2 cuillérées de rhum
- 1 cuillérée de liqueur d’anis
- ½ cuillère à café de cannelle en poudre
- ½ cuillère à café de graines d’anis
- ½ cuillère à café de sel
- ¼ de tasse de sésame

Epluchez et râpez le manioc, pressez-le dans un torchon fin jusqu’à ce qu’un maximum d’eau s’en dégage ; mettez-le à sécher au soleil. Passez-le ensuite dans une passoire et mesurez, approximativement, 2 tasses et 1/3 de cette farine de manioc (appelée catibía). Coupez le saindoux brut, de préférence d’échine, en petits morceaux, faites-le cuire avec l’eau jusqu’à ce qu’il fonde.
Préchauffez votre four à 150°C. Graissez un moule rectangulaire d’environ 28 x 18 cm et doublez-le de papier gris, graissé lui aussi.
Mélangez la catibía ou farine de manioc avec le sucre (pour écraser le sucre, vous pouvez utiliser un mixeur, un rouleau ou en mortier. La farine doit rester granuleuse, et non en poudre). Battez légèrement les jaunes et ajoutez-y le beurre fouetté, les blancs montés en neige, le rhum, la liqueur d’anis, la cannelle, le sel et les graines d’anis pilées ; puis le mélange de catibía et de sucre et, pour finir, le saindoux chaud. Lorsque vous ajoutez le saindoux chaud, faites-le peu à peu, en remuant délicatement jusqu’à ce que la pâte soit uniforme. Versez-la dans le moule, recouvrez-la d’une couche de sésame et enfournez le tout environ une heure et demie, ou jusqu’à ce qu’un bâtonnet, que vous piquerez au milieu de la préparation, en ressorte sec.
Laissez refroidir le gâteau et coupez-le en quartiers. Il doit donner une quinzaine de parts.

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