dimanche 30 novembre 2008

Un petit paragraphe dans un journal

Pour nos deux apprentis traducteurs lancés dans la traduction longue d'un roman policier, je rappelle (car je crois en avoir déjà parlé) qu'il existe une association française d'amateurs du genre, 813 (Les Amis de la Littérature Policière), à laquelle vous pouvez adhérer, si cela vous dit de pénétrer un peu le milieu ; cela vous permettrait de participer à diverses activités autour de la littérature criminelle, de recevoir la revue et éventuellement d'y participer vous-mêmes en envoyant des articles sur le sujet.

Et donc, en lisant 813 ce matin, je suis tombée sur ce cours paragraphe à propos de la traduction. Il s'agit d'un extrait d'un entretien donné au journal par Alessandro Perissinato (auteur de cinq romans noirs, dont trois ont été publiés à la Série Noire de Gallimard) :

813 : […] votre activité professionnelle qui vous permet, me semble-t-il, d'être bilingue. Comment avez-vous appréhendé le fait d'être traduit en français ? Avez-vous submergé votre traducteur (Patrick Vighetti) de conseils et consignes ou au contraire l'avez-vous laissé très libre ?

Alessandro Vighetti : Je suis très loin d'être bilingue. J'aime la France, j'aime la culture française, la France est mon pays d'élection, donc, quand j'ai su pour la traduction française j'en ai été vraiment heureux. Avec mon traducteur (et ami) Patrick Vighetti on a beaucoup parlé pour résoudre les nombreux problèmes que ma « langue littéraire », qui mélange l'italien archaïque et le dialecte, posait pour la traduction, mais on a travaillé chacun de son côté. En tant qu'Italien je n'avais pas de consignes à lui donner pour ce qui concernait sa propre langue, je pouvais seulement lui expliquer le sens de ce que j'avais voulu dire. Et je lui ai demandé seulement de « trahir » le texte italien pour le rendre le plus « français » possible.

Intéressante dernière phrase, non ?

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