vendredi 12 décembre 2008

Un petit billet de Jacqueline

En photo : Départ immédiat par Ol.v!er [H2vPk] [pKmaO]

LECTURES DE TRAIN, 2

ON S’APPAUVRIT…

Je veux parler d’appauvrissement linguistique bien sûr, le seul qui a droit de cité sur ce blog. Jean-Louis Servan-Schreiber, dans un de ses récents éditoriaux – « Psychologies », n°280, décembre 2008 –, cite l’écrivain Jean Bothorel dans l’ouvrage qu’il vient de publier, Chers imposteurs, où il nous rappelle que même au sommet de l’État, le français s’étiole : « Les ordinateurs, nous dit JL Servan-Shreiber, ont calculé que de Gaulle et Pompidou utilisaient quatre mille mots (il y en a cinquante-neuf mille dans Le petit Larousse). Giscard, voulant faire plus simple, en maniait deux mille, juste avant la chute de Chirac à mille cinq cents. Depuis, la pénurie s’accélère. Pendant la dernière campagne présidentielle, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy s’affrontaient avec quatre cents mots seulement… sans parler de l’affranchissement de pas mal de règles grammaticales ».
Je vous le dis, « y a pas à dire », on s’appauvrit. Heureusement, halte-là, halte-là, halte-là, les traducteurs sont là, qui traquent le mot juste –voir citation du jour –. Et notre coach Caroline Lepage, qui n’est jamais à court d’idées, nous a demandé au cours de notre dernière séance d’atelier de traduction collective, passionnante comme à l’accoutumée – si on préfère « comme d’hab » –, de dénicher des mots « exotiques » en ce qu’ils sont peu ou pas usités, et d’apporter notre moisson, avec sa traduction, pour notre prochain atelier ; de quoi animer encore davantage nos rencontres qui ne manquent pas de piquant.
Ce sera fait,« y a pas de souci ».

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