lundi 12 janvier 2009

Message de Marta pour les apprentis traducteurs

Voici le mail que je reçois aujourd'hui de Marta, pour vous :

Traduction spécialisée

Je vous propose de commencer à travailler, en traduction spécialisée (28 heures réparties sur 6 semaines) sur deux thèmes : les guides touristiques et les revues de cuisine. En fonction de la progression du groupe, nous pourrons envisager de diversifier les sujets.
Je vous demande donc de réfléchir à la spécificité de ces deux types de traductions, aux contraintes qu’elles supposent, aux connaissances qu’elles demandent, à la façon de travailler qu’elles vont vous imposer.
Feuilletez donc – ou consultez sur internet – des ouvrages touristiques et des revues de cuisine en espagnol.
Le but est de comprendre la spécificité de la traduction spécialisée (quelle qu’elle soit) par rapport à des traductions longues : en quoi la méthode de travail est-elle différente ? En quoi elle vous permet de réutiliser le savoir-faire que vous commencez à acquérir ?

J’attends vos premières impressions sur le blog…

4 commentaires:

Anonyme a dit…

La traduction de revues culinaires ou de guides touristiques suppose la connaissance (et la maîtrise) d'un vocabulaire spécifique; je pense que pour ce type de documents, on peut parler de traduction technique.
Alors que la traduction de textes littéraires autorise une certaine liberté (puisqu'il s'agit de rendre une atmosphère, une tonalité et non des mots), il me semble que la traduction de revues culinires ou de guides touristiques est plus contraignante : elle demande une grande rigueur et une grande précision dans le choix des termes employés parce que le lecteur a besoin de pouvoir suivre à la lettre les instructions données. La lecture de textes culinaires ou touristiques -véritables modes d'emploi- a valeur de modélisation. Le traducteur technique a donc une responsabilité plus grande puisqu'il doit transmettre des données qui ne souffrent aucune approximation.

Anonyme a dit…

Nathalie dégaine son clavier plus vite que son ombre... un vrai lucky luke des blogs!Que dire de plus? elle a synthétisé exactement l'idée en mettant en parallèle les notions de traduction technique et de traduction littéraire. Pour ma part je ne partage pas vraiment son point de vue en ce qui concerne la "liberté" du traducteur littéraire. Je pense que seule la forme change et que là peut résider la différence entre le roman et le livre de cuisine ou un guide de voyage...Pour conclure je dirai donc que dans tous les cas la rigueur est de mise pour respecter la forme de l'ouvrage dont le traducteur a la responsabilité.

Marta a dit…

Nathalie et Laure insistent toutes les deux sur les notions de "liberté" et "contrainte"... Est-ce sur ce point que se joue vraiment la différence entre traduction littéraire et traduction spécialisée?
Nathalie a utilisé deux autres mots sur lesquels je vous invite à réfléchir: "modélisation" et "approximation".

Tradabordo a dit…

Pour compléter ce que dit justement Marta… peut-on vraiment comparer ? La traduction, c'est la traduction… non ?!?! Si l'on prend l'aspect le plus évident a priori, à savoir le lexique : tandis que l'une, la traduction dite technique exige d'être très pointu dans un domaine précis… l'autre demande d'être sans cesse sur le qui-vive pour ne pas manquer une référence également très précise mais pas nécessairement balisée… Pour le reste, en effet, l'une comme l'autre de ces traductions sont un exercices d'écriture à part entière. Parfois il arrive même qu'elles fusionnent. Un bon exemple ? Bubul Sharma, La colère des aubergines, Éditions Picquier [un très bon éditeur ; une idée pour les stages !], 2002.