samedi 31 janvier 2009

Version d'entraînement, 5 (carlos Fuentes), 1


El chac mool, 1
En photo : carlos fuentes par [urbanitas]

Hace poco tiempo, Filiberto murió ahogado en Acapulco. Sucedió en Semana Santa. Aunque despedido de su empleo en la Secretaría, Filiberto no pudo resistir la tentación burocrática de ir, como todos los años, a la pensión alemana, comer el choucrout endulzado por el sudor de la cocina tropical, bailar el sábado de gloria en La Quebrada, y sen-tirse “gente conocida” en el oscuro anonimato vespertino de la Playa de Hornos. Claro, sabíamos que en su juventud había nadado bien, pero ahora, a los cuarenta, y tan desmejorado como se le veía, ¡intentar salvar, y a medianoche, un trecho tan largo! Frau Müller no permitió que se velara -cliente tan antiguo-. en la pensión; por el contrario, esa noche organizó un baile en la terracita sofocada, mientras Filiberto espe-raba, muy pálido en su caja, a que saliera el camión matutino de la terminal, y pasó acompañado de huacales y fardos la primera noche de su nueva vida. Cuando llegué, temprano, a vigilar el embarque del féretro, Filiberto estaba bajo un túmulo de cocos; el chofer dijo que lo acomodáramos rápidamente en el toldo y lo cubriéramos de lonas, para que no se espantaran los pasajeros, y a ver si no le habíamos echado la sal al viaje.

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Brigitte nous propose sa traduction :

Il y a peu de temps, Filiberto était mort noyé à Acapulco. Ca s’était passé en pleine Semaine Sainte. Bien que congédié de son emploi au Secrétariat, Filiberto n’avait pas pu résister à la tentation bureaucratique de se rendre, comme chaque année, à la pension allemande, pour y déguster la choucroute adoucie par la sueur de la cuisine tropicale, danser le jour du samedi saint à la Quebrada, et se sentir «une célébrité» dans l’obscur anonymat d’une après-midi à Playa de Hornos. Bien sûr, nous savions tous que pendant sa jeunesse il nageait très bien, mais maintenant, à quarante ans, et aussi affaibli qu’il paraissait, essayer de porter secours, et en pleine nuit, une si longue distance ! Frau Müller n’avait pas permis la veillée funèbre dans la pension – un si vieux client -; bien au contraire, cette nuit-là, elle avait organisé un bal sur la petite terrasse bondée, pendant que Filiberto, tout pâle dans sa boîte, attendait que démarre du terminal le premier camion du matin, et il passa en compagnie de cageots et de paquets la première nuit de sa nouvelle vie. Lorsque je suis arrivé, de bonne heure, pour surveiller l’embarquement du cercueil, Filiberto se trouvait sous un amas de noix de cocos; le chauffeur nous dit de l’installer rapidement et de le recouvrir de bâches, pour que les passagers ne soient pas effrayés, et histoire que nous ne jetions pas un mauvais sort sur le voyage.

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Thomas – étudiant du groupe 2 de CAPES – nous propose sa traduction… courageusement, puisque dit-il, il n'est pas très sûr du résultat.
L'important est de se lancer, cher ami !

Il y a peu, Filiberto est mort noyé à Acapulco. C'est arrivé en Semaine Sainte. Bien que mis à la porte de son travail au Ministère, Filiberto ne put résister à la tentation bureaucratique d'aller, comme tous les ans, à la pension allemande, manger la choucroute adoucie par la sueur de la cuisine tropicale, danser de bonheur le samedi à La Quebrada, et se sen-tir « people » dans l'obscur anonymat vespéral de la Playa de Hornos. Bien sûr, on savait que dans sa jeunesse il avait été bon nageur, mais maintenant, à quarante ans, et aussi déglingué qu'il paraissait, tenter de rattraper, et à minuit en plus, autant de temps perdu! Frau Müller ne permit pas qu'on veillât -un client si ancien- dans la pension; au contraire, cette nuit-là, il organisa un bal sur la petite terrasse suffocante, pendant que Filiberto atten-dait, bien pâle dans sa boîte, que sortît le camion matinal du terminus, et il passa la première nuit de sa nouvelle vie en compagnie de cageots et de ballots.
Quand j'arrivai, tôt, pour surveiller l'embarquement du cercueil, Filiberto se trouvait sous un catafalque de noix de cocos; le chauffeur dit qu'on allait l'installer rapidement sous le parasol et qu'on allait le couvrir de bâches, pour que les passagers ne soient pas effrayés, et on verrait bien si le voyage ne manquait pas de piment.

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Laure nous propose sa traduction :

Il y a peu, Filiberto est mort noyé à Acapulco. C’est arrivé pendant la semaine sainte. Bien que renvoyé de son poste au secrétariat, Filiberto n’a pas pu résister à la tentation bureaucratique de se rendre, comme tous les ans, à la pension allemande manger la choucroute adoucie par la sueur de la cuisine tropicale, danser le Samedi Saint à la Quebrada et se sentir un « V.I.P » dans l’obscur anonymat de l’après midi à la Playa de Hornos . Bien sûr nous savions que dans sa jeunesse il nageait remarquablement, mais à présent, à quarante ans, l’air tellement diminué, tenter un sauvetage, et à minuit en sus, sur une distance aussi longue ! Frau Müller n’a pas permit que l’on veille – un client si fidèle - dans la pension; au contraire, cette nuit elle a organisé un bal sur la terrasse étouffante, pendant que Filiberto attendait, très pâle dans sa boîte, que le bus du matin sorte de la gare routière, et il a passé la première nuit de sa nouvelle vie accompagné de cageots et de ballots. Quand je suis arrivé, tôt, pour vérifier le chargement du cercueil, Filiberto était sous une montagne de noix de cocos ; le chauffeur a proposé qu’on l’installe rapidement sur la bâche et qu’on le recouvre de toile, pour ne pas effrayer les passagers ; on verrait si on n’avait pas porté la poisse à ce voyage.

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Odile nous propose sa traduction :

Il n'y a pas longtemps, Filiberto est mort noyé à Acapulco. C'est arrivé pendant la Semaine Sainte. Même s'il avait été licencié de son emploi au Ministère, Filiberto n'avait pu résister à la tentation bureaucratique de se rendre, comme tous les ans, à la pension allemande, pour manger la choucroute un peu adoucie par la chaleur de la cuisine tropicale, et danser, le samedi saint, à La Quebrada, et se sentir «une célébrité » dans l'obscur anonymat vespéral de la Plage de Hornos. Bien sûr, nous savions que dans sa jeunesse il avait été bon nageur, mais maintenant, à la quarantaine, si affaibli comme il l'était, essayer de le sauver, et à minuit encore, et si loin du bord!
Fraü Muller ne permit pas qu'on le veillât- un si vieux client- à la pension; tout au contraire, cette-nuit là, elle organisa un bal sur la petite terrasse surchauffée, tandis que Filiberto attendait, très pâle dans sa caisse, qu'arrive le camion matinal de la compagnie de transports , et passa la première nuit de sa nouvelle vie, en compagnie de cageots et de ballots. Lorsque j'arrivai, très tôt, pour surveiller l'embarquement du cercueil, Filiberto se trouvait sous un tumulus de noix de coco; le chauffeur nous dit de le disposer rapidement sous la bâche et de le recouvrir de toiles, afin que les passagers ne soient pas effrayés, espérant, ajouta-t-il, que nous ne ne porterions pas malheur au voyage.

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Alexandra – étudiante du groupe 2 de CAPES – nous propose sa traduction :

Il y a peu de temps, Filiberto mourut noyé à Acapulco. Cela arriva pendant la Semaine Sainte. Bien que renvoyé de son travail au Secrétariat, Filiberto ne put résister à la tentation bureaucratique de se rendre, comme tous les ans, à la pension allemande pour manger de la choucroute adoucie par la sueur de la cuisine tropicale, pour danser le samedi de fête à la Quebrada, et pour se sentir tel « une célébrité » dans l'obscure anonymat de la soirée à la « Playa de Hornos ». C'est sûr, on savait que dans sa jeunesse il nageait bien, mais à présent, à quarante ans, qui plus est désavantagé comme on le pouvait le voir, il essaya de parcourir, à minuit en plus, une distance aussi longue ! Frau Muller ne permit pas que l'on s'occupe -d'un client si vieux- à la pension; bien au contraire, cette nuit-là, il organisa un bal sur la terrasse étouffante, tandis que Filiberto attendait, tout pâlichon dans sa boîte, qu'au petit matin, sorte le premier camion du terminal, et il passa la première nuit de sa nouvelle vie accompagné par des cages et des bricoles. Lorsque j'arrivai, de bonne heure, pour surveiller l'embarquement du cercueil, Filiberto était sous un amas de cocos; le chauffeur suggéra qu'on le dispose dans une bâche et qu'on le recouvre de feuilles, pour que les passagers ne soient pas effrayés, et pour voir si nous n'avions pas rajouté du piment au le voyage.

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