lundi 16 février 2009

La traduction longue de Blandine

J’ai choisi de traduire ce roman, Pusimos la bomba… Y qué ? de la journaliste vénézuélienne Alicia Herrera Escalona par pur hasard. Et je dois dire qu’après une première lecture en tant que lectrice je n’ai pas été déçue. Surtout que matériellement, le livre ne paye pas de mine : cent quarante pages sur un papier de mauvaise qualité. Une première édition en 1981 et la seconde de 2000, par Editorial de Ciencias Sociales de La Havane. Une quatrième édition a été faite en 2005.
Il s’agit donc d’un fait réel. L’explosion d’un avion d’une compagnie cubaine au large de la Barbade en 1976 avec à son bord l’équipe junior d’escrime de Cuba de retour avec quelques médailles. Fait réel qui est retracé par le témoignage d’une journaliste qui connaissait les « criminels », étant d’anciens collègues. Il faut bien dire qu’au tout début, les criminels sont présumés innocents et l’on va donc observer leur manière d’agir, leur façon de penser, comment Alicia va se rendre compte qu’elle a en face d’elle de véritables monstres surtout en la personne du Docteur, un être sans pitié, inhumain et que si elle veut découvrir la vérité elle doit s’efforcer de cacher ses sentiments, ses opinions personnelles. Elle doit cacher son jeu jusqu'au bout.
Ce roman est donc un témoignage, avec un langage parlé, de nombreux dialogues et quelques régionalismes qui seront intéressants à traduire.

Traduction de la quatrième de couverture

Qui sont les auteurs du sabotage de la ligne aérienne Cubana Aviación qui a eu lieu face aux côtes de la Barbade, le 6 octobre 1976, et où 73 personnes ont perdu la vie ? Ce témoignage littéraire de la journaliste Alicia Herrera démontre, de l’aveu même des coupables, que les assassins sont Orlando Bosch, Luis Posada Carriles, Hernán Ricardo et Freddy Lugo. Dans leurs cellules de la prison militaire où ils sont détenus, les criminels rient, plaisantent, reçoivent des amis, organisent des déjeuners et attendent confiants qu’on les libère tandis qu’ils se vantent de tous leurs forfaits. Cette dénonciation frappante, et cet avertissement, met à jour les relations entre des terroristes inhumains et leur principal complice : la CIA.

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