samedi 21 mars 2009

LOSTZILLA, par Jacqueline

En photo : I'm LOST! par mcouto

Un billet d’humeur (de bonne)

Régulièrement, je me fais gentiment brocarder dans nos ateliers parce que j’ai commis un jour l’imprudence de révéler que j’étais une fan de la série américaine LOST! Et « CAROLINE-COMMENT-ÇA-JE-FAIS-FEU-DE-TOUT-BOIS ? », et qui est aussi fine mouche, a certainement compris que j’étais en manque, n’ayant plus ma dose régulière de Lost ; elle m’a donc confié une mission qui me permet de joindre l’utile à l’agréable : voir un peu ce qui se passe du côté de Lost en Espagne et en Amérique latine. Vaste programme …
Tout d’abord, et très rapidement, que ceux (il y en a ?) qui n’ont jamais vu Lost, les disparus sachent que la série raconte l’histoire au jour le jour de quelques rescapés sur une île coupée du monde, alors que le monde entier les croit morts. (Et s’ils étaient morts ?) ; les bons doivent se serrer les coudes avec les mauvais afin de faire face au danger qui les entoure.
Mots-clés : exotisme, émotion, catastrophe, fantastique, action, rebondissement, aventure, mystère, menaces, science-fiction, solidarité, amour, surnaturel, île, folie, mythe, nombres secrets, suspense, effets spéciaux, thriller, avant-garde…
Je pense que vous avez saisi l’idée générale ; à présent autant vous dire tout de suite que Lost existe chez nos amis espagnols, sous le titre Perdidos en el Espacio. J’aime bien cette idée d’espace, elle rend mieux compte de l’aspect dramatique de la situation – pour la petite histoire, au Québec, on dit sobrement : Disparus –, ce qui permet au passage de souligner le génie propre à chaque langue ; et en Amérique latine : Desaparecidos. Dans ce dernier cas, je me suis contentée de trois entrées : Argentine, Mexique, Caraïbe. Pour l’Argentine, où la série est actuellement diffusée, j’ai trouvé un blog avec trois cents commentaires en ligne ! Un succès, donc ; pour les Caraïbes, Perdidos a ses inconditionnels, notamment une internaute « que se muerde las uñas desde el episodio piloto » ; au Mexique, peu de réactions, le mot « desaparecidos » renvoie très vite à une réalité hélas actuelle et bien prégnante Le site espagnol, Lostzilla, est très riche ; il ne met pas l’accent sur les mêmes éléments que le site français, tous deux comprenant une centaine de liens. Il me paraît moins carré et plus subtil : ainsi il parle d’entrée de jeu « de una misteriosa isla del Océano Pacífico » et précise même, que le tournage a eu lieu « principalmente en la isla de Oahu, en el archipiélago de Hawái », évoque « los fenómenos extraños que se observan en la isla » et dit que les rescapés, « si quieren vivir van a tener que permanecer juntos » ; le site français nous présente, lui, un synopsis divisé en trois fils conducteurs, nous dit que chaque épisode est centré sur un personnage en particulier, tous avec un lourd passé… et nous détaille les récompenses et les nominations obtenues par la série ; je préfère pour ma part cette référence-ci : « No se pongan lógicos conmigo », le leitmotiv, paraît-il du réalisateur à son équipe .
Quelques différences sensibles, donc.
Ces recherches mériteraient d’être enrichies, une thèse, peut-être, sur la réception comparative des séries dans ces différents pays évoqués ? J’avais bien prévu Caroline que je risquais de me perdre à mon tour… et El Sexto m’appelle ; il est vrai qu’ils ont des points communs, la prison, dedans ou dehors, le désir d’évasion, et la dynamique de groupe, aïe, aïe, aïe … Je vous l’assure, je me sens libre !

• Le titre signifie bien sûr perdus ; mais aussi, et nous l’apprenons dans un des épisodes de la 1ère saison, il y a sur l’île une station où un des personnages héros aurait eu la possibilité de supprimer toute vie sur l’île en libérant un gaz. Or l’ypérite, le fameux gaz moutarde, si, dévastateur, était nommé LOST, en hommage aux scientifiques Lomel et Steinkopf qui ont rendu possible la production de masse.
• L’équation de Valenzetti fait partie de la mythologie-fondée sur un roman intitulé Bad Twin, écrit sous le pseudonyme de Gary Troup -, instaurée par la série ; elle permettrait de calculer le nombre exact d’années et de mois restants avant l’extinction de l’espèce humaine. Ne comptez pas sur moi pour vous le révéler.

3 commentaires:

Tradabordo a dit…

Il va de soi, Nathalie, que j'exige la même chose pour La Petite maison dans la prairie… !!!!!!!

Anonyme a dit…

Etant moi-même une grande fan de la série, je trouve que le titre donné à la série en Espagne, "Perdidos en el Espacio", est le meilleur! On en saisit tout le sens lors de la dernière saison (la saison 5 !!)

Tradabordo a dit…

Un commentaire de Jacqueline :

"Je dois dire, chère Nathalie, que je suis aussi impatiente que… Tradabordo, de voir si tu arrives aux mêmes conclusions que moi! Penses-tu que nous pourrions demander à… Tradabordo un jingle pour illustrer nos propos ? J'anticipe mais je n'imagine pas une seconde que tu vas te dérober ; bon dimanche, chère collègue et néanmoins amie!"