dimanche 24 mai 2009

Ma Madeleine de Proust… Séquence nostalgie !, par Brigitte

En photo : Juguemos a leer par vonKinder

[chère Brigitte, désolée, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé la couverture du manuel Paso a paso, mais si tu l'as, je changerai illico]

À la question de Caroline « Qu’est-ce qui fait qu’on est poussé vers la traduction ? » …

Je me souviens très bien, j’avais 5 ou 6 ans, j’étais en CE1. Mon père travaillait dans l’édition scolaire et il lui arrivait parfois de rapporter des spécimens défectueux ou invendus.
Je découvrais tout juste les plaisirs de la lecture autonome : déchiffrer, comprendre, s’approprier le sens, lire pour le plaisir, par curiosité par désir d’apprendre et de découvrir de nouvelles choses. J’avais toujours le nez dans les encyclopédies et je m’amusais à lire le dictionnaire, fascinée par tous ces mots !
Un jour, mon père me rapporta un spécimen d’un manuel scolaire d’espagnol. (Paso a Paso, si mes souvenirs sont bons). Je crois que mon goût pour les langues et ma vocation de traduire sont venus de là. Je savais tout juste lire en français mais ma curiosité naturelle m’a alors poussée à essayer de comprendre cette nouvelle langue qui exerçait sur moi une sorte de fascination. Je ne supportais pas de ne pas comprendre ! Alors j’ai réclamé un dictionnaire français-espagnol et j’ai commencé à chercher le sens des mots et à décortiquer les phrases en espagnol, toute seule, juste pour le plaisir !
Sans doute vais-je en faire sourire plus d’un(e)… mais c’est authentique et véridique !

1 commentaire:

Tradabordo a dit…

Moi ça me fait effectivement sourire, mais de plaisir. Je l'imagine bien cette petite fille… future traductrice, entêtée et pressée d'arriver aux secrets du texte devant ses yeux. Car il s'agit bien de cela, n'est-ce pas ? Donc oui, on peut parler de vocation dans certains cas.
L'idée me plaît. Personnellement, et au risque non pas de faire sourire mais de décevoir, ça n'a véritablement commencé que l'année de l'agreg – je vous ai parlé de mon expérience avec l'excellent Bajarse al moro de José Luis Alonso de Santos… Vous savez ce qu'on dit : Passion tardive, passion débridée !
Et les autres… allez, racontez donc…