lundi 29 juin 2009

Résultats du sondage : « Rencontrer 'son' auteur pour… »

En photo : Pont de Singes par jmcgsxr







Sur 11 votants :

apprendre à le connaître = 3 voix (27%)
lui demander de l'aide = 3 voix (27%)
établir une relation étroite = 4 voix (36%)
faire valoir votre travail = 1 voix (9%)

Les avis sont partagés, mais il ne fait pas de doute que ce qui ressort de ce sondage tourne autour de la nécessité de construire des ponts (de singe ?) pour accéder à cet autre, l'auteur, que vous semblez ne pas vouloir cantonner à la catégorie d'étranger, justement. À tort ou à raison… ? L'expérience vous le dira ; en tout cas pour les apprenties, qui font leurs premiers pas dans le métier et ont par conséquent des avis théoriques sur bien des choses encore. En disant cela, je ne les rabaisse pas, je tiens à la préciser, et à le souligner même… C'est un point que nous avons abordé avec certaines, il y a peu : l'expérience acquise dans notre profession consiste en effet principalement à infirmer la kyrielle de préjugés… que nous avions en tant que débutant. Au départ, on part avec beaucoup de certitudes, surtout quand on commence à prendre un peu d'aisance. « Croyez-moi, et je sais de quoi je parle, je suis TRADUCTEUR… la traduction, c'est ceci, c'est cela… et pas autrement ». Le ton n'est pas toujours aussi catégorique, certes, mais l'intention y est. D'où l'utilité de formations professionnelles, à part entière, qui permettent (entre autres), j'en suis persuadée, de gagner du temps là dessus, précisément… pour se défaire plus rapidement de cette gangue bien entravante des idées préconçues. En matière de traduction, un apprentissage ne fait certainement pas tout… On ne peut en effet y acquérir le talent, indispensable, le mélange de modestie et d'auto-exaltation (il y a un peu de cela, reconnaissez-le !), tout aussi indispensable, mais est certainement plus efficace que l'auto-formation. Le geste appris seul peut malheureusement souvent être tors et bien difficile à redresser ensuite. Viendrait-il à l'idée de quelqu'un qu'on peut devenir un grand sportif sans les conseils et le soutien d'un professionnel ?
Question annexe : l'une d'entre vous a-t-elle eu des contacts directs avec l'auteur du texte choisi pour sa traduction longue… et, le cas échéant, comment cela s'est-il passé ?

1 commentaire:

Brigitte a dit…

Pour ma part, j'ai eu la chance de pouvoir échanger de nombreux mails au cours de l'année avec "mon" auteur Juan Ramon BIEDMA, ravi naturellement que je m'intéresse à ses oeuvres et que je souhaite les traduire.

Nos premiers mails ont surtout porté sur ma traduction longue "El Efecto Transilvania" puis sur l'ensemble de son oeuvre qu'il m'a gentiment proposée de traduire, en m'adressant ses autres romans et son roman graphique.

J'attends d'ailleurs avec impatience le 2ème volet de "El Efecto Transilvania" qui s'intitule "El humo en la botella" et devrait paraître en Espagne sous peu.
"Honorée" de cette confiance, c'est toujours le temps qui me manque, hélas !
Quoi qu'il en soit, des échanges toujours très cordiaux.

Mais, comme me l'a dit lui-même Juan Ramon BIEDMA, n'étant plus tout à fait "maître" de son oeuvre dès qu'elle est publiée, il ne peut guère intervenir par la suite auprès de son agent littéraire ou de son éditeur espagnol.
Une fois votre traduction achevée, si aucun éditeur français ne s'y intéresse...le parcours du combattant ne fera que commencer ou votre traduction risque fort de finir aux oubliettes !