mercredi 25 novembre 2009

Exercice de version, 8

Mis compañeros de automóvil, un desvencijado Renault, sugieren la historia de los muertos como séptima opción: El chato Madera, al que tiraron de un montacargas cuando iniciaba la organización de los mineros. La muerte de bala perdida de doña Jerónima, vendedora de pollos en el mer­cado, que cayó en la manifestación del 20 de abril. La muerte de Quintín Ramírez, campesino de 45 años, ahorcado en la puerta de su jacal por los pistoleros de los terratenientes. La muerte de siete niños en una epidemia a fines de los ochenta. La muerte de Daniel Contreras, atropellado por el hijo borracho de Simpson, el gerente de la Santa Ana Mi­ning Co. La muerte de Lisandro Vera, estudiante de dere­cho nacido en Santa Ana y primer jefe de policía del ayun­tamiento popular, baleado al salir de la cárcel. La muerte de Manuel, obrero de la Cocacola, al que un esquirol paga­do por la empresa acuchilló en las guardias de la huel­ga. La muerte del maestro Elpidio, segundo jefe de la policía del ayuntamiento rojo de Santa Ana, que andaba persiguiendo un camión con mariguana a 15 kilómetros de la ciudad.

Paco Ignacio Taibo II, La vida misma

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Auréba nous propose sa traduction :

Mes compagnons de voiture, une Renault détraquée, suggèrent l´histoire des morts comme septième option. Le pauvre Madera, qu´on a jeté d´un monte-charges alors que l´organisation des mineurs commençait. La mort à cause d´une balle perdue de doña Jerónima, vendeuse de poulets au marché, qui est morte pendant la manifestation du 20 avril .La mort de Quintín Ramírez, paysan de 45 ans, pendu à la porte de sa chaumière par les tueurs à gage des propriétaires terriens. La mort de sept enfants dans une épidémie à la fin des années quatre-vingt. La mort de Daniel Contreras, renversé par le fils ivre de Simpson, le gérant de la Santa Ana Mining Co. La mort de Lisandro Vera, étudiant en droit né à Santa Ana et premier chef de police de l´assemblée populaire, blessé par balle en sortant de la prison. La mort de Manuel, ouvrier de l´entreprise Cocacola, qu´un briseur de grève payé par l´entreprise a poignardé dans les gardes de la grève. La mort du maître Elpidio, second chef de la police de l´assemblée communiste de Santa Ana, qui était en train de courir après un camion chargé de marijuana à quinze kilomètres de la ville.

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Sonita nous propose sa traduction :

Mes camarades d’automobile, un Renault délabré, proposent l’histoire des morts comme septième option : Le petit Madero, que l’on jeta d’un monte-charge lorsque l’organisation des miniers commença. La mort par une balle perdue de doña Jerónima, vendeuse de poulets au marché, qui tomba lors de la manifestation du 20 avril. La mort de Quintín Ramírez, paysan de 45 ans, pendu à la porte de sa hutte par les tueurs des propriétaires terriens. La mort de sept enfants lors d’une épidémie à la fin des années quatre-vingts. La mort de Daniel Contreras, renversé par le fils ivre de Simpson, le gérant de la Santa Ana Mining Co. La mort de Lisandro Vera, étudiant en droit né à Santa Ana et premier chef de police de la municipalité populaire, transpercé de balles en sortant de la prison. La mort de Manuel, ouvrier de Coca-Cola, qu’un jaune, payé par l’entreprise, poignarda dans les gardes de la grève. La mort du maître Elpidio, deuxième chef de la police de la municipalité rouge de Santa Ana, qui poursuivait un camion avec de la marihuana à 15 kilomètres de la ville.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

pourquoi pas:)

Sonita a dit…

J'aurai une question!
Bien que j'ai traduit littéralement "en las guardias de la huelga" par "dans les gardes de la grève", je ne comprends pas qu'est-ce que c'est les gardes de la grève??! Quelqu'un aurait la gentillesse de m'éclairer?
Merci!

Brigitte a dit…

Je pense qu'il s'agit des tours de gardes effectués par les piquets de grève... Nous avions traduit un extrait un peu plus long de ce texte l'an dernier et si mes souvenirs sont bons, je crois que j'avais rendu la phrase par "pendant les tours de garde" ou quelque chose de similaire mais...est-ce correct, je ne sais...

Sonita a dit…

Merci Brigitte. je pense que ta proposition de traduction "pendant les tours de garde" tient la route pour ce qui est de notre contexte.
Merci d'avoir répondu!