vendredi 6 novembre 2009

Un petit post touristique d'Amélie

En photo : Fundacion Malpelo -Logo-, par CAUT

L’île de Malpelo

Un samedi soir comme beaucoup d’autres pour une étudiante « expatriée » : un ordinateur, une traduction et la télévision en bruit de fond. Ce samedi, je suis bercée par la voix de Nicolas Hulot, qui présente son émission ‘Ushuaïa Nature’. J’y prête une oreille distraite, sans regarder les images qui défilent sur l’écran, quand, interrompue par l’appel de mon estomac, je lève la tête sur la télévision.
Je découvre alors un paysage magnifique. L’île de Malpelo, située à 500 kilomètres environ de la côte pacifique colombienne, est la crête d’une cordillère volcanique sous marine qui plonge à 4000 m de profondeur. La superficie de l’île est de 3,5 km² et son plus haut sommet, la colline de Mona, atteint les 320 mètres au-dessus de la mer.
Une fois sous l’eau, les plongeurs – Nicolas Hulot lui-même et Sandra Bessudo, une biologiste – nous révèlent un panorama absolument sublime, une mosaïque de couleurs formée par la faune et la flore. Ils sont rapidement entourés par des raies, des bancs de poissons et de requins-marteaux d’une concentration extraordinaire, composés de plus de cent individus. La diversité animalière de ce parc national est impressionnante.
Bientôt, l’air se fait rare dans les bouteilles, ils doivent remonter mais le journaliste redescend presque aussitôt dans le sous-marin « Deepsee » – accompagné par Claire Nouvian, une réalisatrice passionnée par les fonds marins – afin d’aller sonder les profondeurs abyssales, 300 mètres plus bas, où les plantes n’ont pas leur place. C’est dans le noir le plus complet que nous découvrons progressivement les créatures les plus étranges qui soient : d’énormes murènes, des xénophores, des poissons-lanternes, des méduses rouges, des calmars fantomatiques vivent là, dans cette niche écologique inhabitée jusqu’alors, qu’ils se sont appropriés. Leur couleur surprenante vient du fait qu’à une telle profondeur, les animaux ne captent pas tous de la même manière le peu de lumière présente, c’est ce qu’on appelle le phénomène de pénétration de la lumière. Au cours de la journée a lieu la migration verticale des êtres : à un certain moment, ils remontent à la surface pour trouver à manger, avant de redescendre dans les abîmes.
La personnalité la plus marquante de ces lieux reste sans aucun doute le requin féroce (Odontaspis Ferox), une espèce de squale nocturne peu connue qui vit exclusivement dans des eaux profondes. Il ressemble au requin taureau, et tient son nom de ses rangées de dents très hautes qui dépassent lorsque sa bouche est fermée. Mais n’ayez crainte, la petitesse de ses dents l’empêche de découper des proies trop importantes, il se nourrit surtout de crustacés, petits poissons et calmars. Il n’empêche qu’on préfère ne pas se retrouver nez à nez avec lui !
Pour plonger à Malpelo, il faut être chevronné. Si quelqu’un est intéressé, néanmoins, j’inscris l’adresse d’un site qui propose des croisières à destination de cette île… N’oubliez pas de ramener des photos !
http://www.aquarev.com/destinations/pacifique/malpelo/destination.html

Je vous indique aussi le site d’une personne qui a sûrement déjà participé à une de ces plongées. Il explique la faune et la flore que l’on peut trouver dans ces eaux, et agrémente ses propos de belles photos.
fhumblot.free.fr/Malpelo/Malpelo_Paradis_des_plongeurs.pdf

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