vendredi 11 décembre 2009

Exercice de version, 24

Un rayo de luz penetra en la intimidad de mi cama, atra­vesando sin ningún recato ni pudor las cortinas de mi dosel. Sin duda imita a todos los que me han rodeado durante estos años. ¡Qué vida tan vacía la de aquellos que han de ocuparse de los asuntos ajenos inmiscuyéndose en la de otros! ¡Rom­pen su privacidad con el único fin de llenar levemente la suya, carente de interés!
Todos ellos nunca supieron el inmenso gozo que me pro­ducía que se hablase de mí, pues siempre me gustó llamar la atención. Mas lo que ahora en realidad me aflige es que los sentimientos y vivencias me abordaron a tal velocidad, que la disposición para percibirlos plenamente me faltó.
Postrada en la cama, me siento envejecida por mi larguí­simo enclaustramiento.
Alguien se acerca por el pasillo y llama a la puerta; sin esperar respuesta entra Ana y se sienta a los pies de mi cama.
Esta hija mía es el vivo reflejo de mi juventud. Su tez blanca resalta sus negros cabellos, y su curiosidad nunca deja de asombrarme.
Cabizbaja y zalamera, me ruega:
-Por el amor de Dios, madre, debéis comprender que me gustaría saber todo de vos para poder rezar por vuestra alma.

Almudena de Arteaga, La princesa del Eboli

***

La traduction que je vous propose :

Un rayon de lumière pénètre l'intimité de mon lit en traversant sans la moindre bienséance ni pudeur les rideaux de mon ciel de lit. À l'évidence, il imite tous ceux qui m'ont entourée au cours de ces dernières années. Comme elle est vide la vie de ces gens qui doivent s'occuper des affaires d'autrui, contraints de s'immiscer dans les existences d'étrangers. Ils envahissent leur espace privé à seule fin d'emplir ne serait-ce que vaguement le leur, dépourvu d'intérêt ! Eux tous, ils n'ont jamais su l'immense plaisir que j'éprouvais de savoir que l'on parlait de moi ; car j'ai toujours aimé attirer l'attention. Toutefois, ce qui, en vérité, m'afflige à présent tient à ce que les sentiments et expériences m'ont assaillie à une telle allure, que je n'ai pas été en mesure d'en prendre pleinement la mesure.
Prostrée là, dans mon lit, je me sens vieillie par mon interminable claustration. Quelqu'un s'approche, dans le couloir, et frappe à la porte ; sans attendre de réponse, Ana entre et s'assit à mes pieds.
Ma fille est le vivant reflet de ma jeunesse. La blancheur de sa beau fait ressortir le noir de ses cheveux, et sa curiosité ne laisse jamais de me surprendre.
Tête basse, elle me supplie, enjôleuse :
— Pour l'amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j'aimerais tout savoir à votre sujet afin de pouvoir prier pour le salut de votre âme.

***

Aurélie Br nous propose sa traduction :

Un rayon de lumière pénètre dans l’intimité de mon lit, traversant sans prudence ni pudeur les rideaux de mon ciel de lit. Sans doute imite-t-il ceux qui m’ont entouré durant ces années.
Quelle triste vie ont ceux qui s’immisçant dans celle des autres, doivent s’occuper de leurs affaires.
Ils rompent leur intimité dans l’unique but de remplir légèrement le vide de la leur, dépourvue d’intérêts.
Eux tous ne connurent jamais l’immense plaisir que me procurait le fait que l’on parle de moi, car j’ai toujours aimé attirer l’attention.
Ce qui m’afflige le plus, maintenant, c’est que les sentiments et les expériences m’abordèrent à une telle vitesse, que la disposition pour les percevoir pleinement me manqua.
Abattue dans mon lit, je me sens vieillie par mon enfermement si long. Quelqu’un s’approche dans le couloir et appelle à la porte, sans attendre de réponse, Ana entre et s’assoit aux pieds de mon lit. Ma fille est le vif reflet de ma jeunesse. Son teint blanc fait ressortir ses cheveux noirs, et sa curiosité n’a de cesse de me surprendre. Tête basse et enjôleuse elle me prie :
« Pour l’amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j’aimerais tout connaître de vous pour pouvoir prier pour votre âme. »

***

Morgane nous propose sa traduction :


Un rayon de soleil pénètre dans l'intimité de mon lit, traversant sans aucune réserve ni pudeur les rideaux de mon ciel de lit. Sans doute imite t-il tous ceux qui m'ont entourés durant ces années.
Quelle vie si vide que celle de ceux chargés de s'occuper des affaires d'autrui en s'immiscant dans celle des autres! Ils brisent son intimité dans l'unique but de comblée légèrement la leur dépourvue d'intérêt!
Tous ceux-là ne connurent jamais l'immense joie que me procurait le fait que l'on parle de moi, puisque j'ai toujours aimé attirer l'attention.
Ce qui m'afflige le plus à présent est que les sentiments et les faits m'assaillent à une telle vitesse que la capacité à les reconnaître me manque.
Prostrée au lit, je me sens vieillie à cause de ma longue convalescence. Quelqu'un s'approche dans le couloir et frappe à la porte; sans attendre la réponse Ana rentre et s'assoit aux pieds de mon lit.
Ma fille est le vif reflet de ma jeunesse. Son teint blanc fait ressortir ses cheveux bruns et sa curiosité ne cesse jamais de m'étonner.
Tête basse et flatteuse, elle me prie:
- Pour l'amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j'aimerais tout savoir de vous pour pouvoir prier pour votre âme.

***

Alexandra nous propose sa traduction :

Un rayon de lumière pénètre dans l'intimité de mon lit, en traversant sans aucune prudence ni pudeur les rideaux de mon ciel de lit. Sans doute qu'il imite tous ceux qui m'ont entouré pendant ces années-là. Quelle vie plate ont ceux qui
pour s'occuper de leurs affaires doivent s'immiscer dans celle des autres ! Ils rompent leur vie privée dans l'unique but de remplir légèrement la leur, dépourvue d'intérêt !
Ils n'ont jamais tous su l'immense plaisir que j'avais lorsque l'on parlait de moi, en effet, j'ai toujours adoré attirer l'attention. Mais, c'est qu'à présent cela m'afflige en réalité, c'est que les sentiments et les expériences m'ont abordé à une telle vitesse, que la disposition pour les percevoir me manquait
pleinement.
Abattue dans mon lit, je me sens vieille à cause de mon long enfermement.
Quelqu'un s'approche dans le couloir et frappe à la porte; sans attendre de réponse Ana entre et s'assoit au pied de mon lit. Cette fille, ma fille, est le reflet vif de ma jeunesse.
Su teint blanc fait ressortir ses cheveux noirs, et sa curiosité ne cesse jamais de m'étonner.
Tête basse et enjôleuse, elle me supplie :
- Pour l'amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j'aimerais savoir tout de vous afin de prier pour votre âme.

***

Marie G. nous propose sa traduction :

Un rayon de lumière pénétre à l'intérieur de ma chambre, en traversant sans aucune retenue ni pudeur les rideaux du ciel de mon lit. Il imite sans doute tous ceux qui m'ont entouré pendant ces dernières années. Quelle existence si pauvre ont ceux qui doivent s'occuper des affaires des autres en s'immisçant dans leur vie! Ils brisent leur intimité dans le seul but de remplir légèrement la leur qui manque tellement d'intérêt! Tous ceux-là n'ont jamais su l'immense plaisir que me procurait le fait qu'on parle de moi, car j'ai toujours aimé attirer l'attention. Mais à présent, ce qui m'afflige, en réalité, sont les sentiments et les expériences qui m'ont abordé tellement vite, que la capacité à les percevoir pleinement m'a manqué. Clouée au lit, je me sens vieille à cause d'un très long enfermement. Quelqu'un approche dans le couloir et frappe à la porte; sans attendre de réponse, Ana entre et s'asseoit au pied de mon lit. Ma chère enfant est le reflet vivant de ma jeunesse. Son teint blanc fait ressortir sa chevelure noire et sa curiosité n'a de cesse de m'étonner. Tête basse et câline, elle me supplie:
- Pour l'amour de Dieu, Mère, vous devez comprendre que j'aimerais tout savoir à votre sujet afin de pouvoir prier pour votre âme.

***

Julie nous propose sa traduction :

Un rayon de lumière pénètre dans l’intimité de mon lit, traversant sans aucune réserve ni pudeur les rideaux de mon ciel de lit. Il imite sans doute tous ceux qui m’ont entourée tout au long de ces années. Quelle vie bien creuse celle de ceux qui doivent s’occuper des affaires d’autrui en s’immisçant dans la vie des autres! Ils violent votre vie privée dans le seul but de remplir un tant soit peu la leur, dépourvue d’intérêt !
Aucun d’entre eux ne sut jamais l’immense joie que le seul fait de parler de moi me procurait, car j’ai toujours aimé attirer l’attention. Mais, en réalité, ce qui maintenant m’afflige, c’est que les sentiments et le vécu se sont emparés de moi à une telle allure que la faculté de les percevoir pleinement m’a fait défaut. Prostrée dans mon lit, je me sens vieillie à cause de mon interminable claustration.
Quelqu’un approche dans le couloir et frappe à ma porte ; sans attendre de réponse Ana entre et s’assoit au pied de mon lit.
Cette fille, chair de ma chair, est le reflet vivant de ma jeunesse.
Son teint blanc fait ressortir ses cheveux noirs et sa curiosité ne cesse jamais de m’étonner.
Tête basse et cajoleuse, elle me prie :
-Pour l’amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j’aimerais savoir tout de vous pour pouvoir prier pour le salut de votre âme.

***

Marie C nous propose sa traduction :

Un rayon de lumière pénètre dans l’intimité de mon lit, traversant sans aucune retenue ni aucune pudeur les rideaux de mon baldaquin. Il imite sans aucun doute tous ceux qui m’ont entourée pendant toutes ces années. Comme elle est vide la vie de ceux qui doivent s’occuper des affaires d’autrui en s’immisçant dans celle des autres ! Ils brisent leur vie privée dans l’unique but de remplir légèrement la leur, dépourvue d’intérêt ! Tous ces gens-là n’ont jamais su l’immense jouissance que me produisait le fait que l’on parle de moi, car j’ai toujours aimé attirer l’attention. Mais maintenant, ce qui m’afflige en réalité, c’est que les sentiments et le vécu m’ont abordée avec une telle rapidité, que la disposition pour les percevoir pleinement m’a manqué. Prostrée dans mon lit, je me sens vieillie à cause de mon très long enfermement. Quelqu’un s’approche dans le couloir et frappe à la porte ; sans attendre de réponse, Ana entre et s’assoit aux pieds de mon lit. Ma fille est le reflet vivant de ma jeunesse. Son teint blanc fait ressortir ses cheveux noirs, et sa curiosité ne cesse jamais de me surprendre. La tête basse et la mine cajoleuse, elle me supplie :
- Pour l’amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j’aimerais savoir tout de vous pour pouvoir prier pour votre âme.

***

Selva nous propose sa traduction :

Un rayon de lumière pénètre dans l'intimité de mon lit, en traversant sans aucune réserve ni pudeur les rideaux du ciel de mon lit. Sans doute il imite tous ceux qui m'ont entouré pendant ces années-là. Quelle vie si vide celle de ceux-là qui doivent s'en occuper des affaires d'autrui en s'immisçant dans la vie des autres! Ils violent leur privacité dans le seul but de combler légèrement la leur, dépourvue d'intérêt!
Tous ceux-là ne jamais surent l'immense plaisir qui me produisait qu'on parle de moi, car il me toujours plut attirer l'attention. Mais ce qui maintenant m'afflige en réalité c'est que les sentiments et les expériences vécues me sont arrivés avec une telle vitesse que la disposition pour leur percevoir de façon pleine me manqua.
Clouée au lit, je me sens vieillie à cause de ma très longue réclusion.
Quelqu'un se rapproche dans le couloir et frappe à la porte; sans attendre réponse Ana entre et s'assoit aux pieds de mon lit.
Cette fille à moi est le portrait vivant de ma jeunesse. Son teint blanc fait ressortir ses cheveux noirs, et sa curiosité ne s'arrête jamais de me surprendre.
Avec la tête basseet flatteuse, elle me supplie:
- Pour l'amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j'aimerais tout connaître à propos de vous afin de prier par votre âme.

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Julie nous propose sa traduction :

Un rai de lumière pénètre dans l'intimité de mon lit, perçant sans aucune retenue ni pudeur les rideaux de mon ciel de lit. Il imite sans doute tous ceux qui m'ont entourée durant toutes ces années. Quelle existence si vide que celle de ceux qui doivent se consacrer aux affaires d'autrui, s'immisçant dans la vie des autres! Ils brisent de la sorte l'intimité de cette existence avec pour seul dessein d'occuper superficiellement la leur, dépourvue d'intérêt.
Aucun d'eux ne sut jamais l'immense joie que m'apportait le fait que l'on parle de moi puisque j'ai toujours aimé attirer l'attention. Mais, ce qui m'afflige réellement, à présent, c'est que les sentiments et les expériences m'ont atteinte à une telle vitesse que la faculté pour les percevoir pleinement m'a manquée.
Prostrée sur mon lit, je me sens vieillie en raison de mon enfermement si long.
Quelqu'un s'approche dans le couloir et frappe à ma porte; sans attendre de réponse, Ana entre et s'assoit au pied de mon lit. Cet enfant qui est ma fille est le reflet vivant de ma jeunesse. Son teint blanc fait ressortir ses cheveux noirs et sa curiosité n'en finit jamais de me surprendre. La tête basse et la mine cajôleuse, elle me supplie:
-Pour l'amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j'aimerais tout savoir de vous afin de pouvoir prier pour le salut de votre âme.

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Pascaline nous propose sa traduction :

Un rayon de lumière pénètre dans l’intimité de ma chambre, traversant sans aucune retenue ni pudeur les rideaux de mon ciel de lit. Sans doute imite-t-il tous ceux qui, pendant ces années, m’ont entouré. Que la vie doit être ennuyeuse pour ces gens qui, obligés de s’occuper des affaires d’autrui, s’immiscent dans celle des autres ! Ils transgressent les limites de la vie privée dans le seul but de remplir un tant soit peu la leur, dénuée d’intérêts !
Jamais l’un d’eux ne sut l’immense plaisir que me procurait le fait que l’on parlât de moi, car j’ai toujours aimé attirer l’attention. Mais à présent, ce qui m’afflige en réalité, c’est que les sentiments et les expériences me submergèrent si vite, que je n’eus la capacité de les apprécier de façon pleine et entière.
Prostrée sur mon lit, je me sens vieillir à cause de ma claustration sans fin.
Quelqu’un s’approche dans le couloir et frappe à la porte ; sans attendre de réponse, Ana entre et s’assied aux pieds de mon lit.
Cette enfant est le vif reflet de ma jeunesse. Son teint blanc fait ressortir ses cheveux noirs, et sa curiosité n’a de cesse de m’étonner.
La tête baissée, l’air enjôleur, elle me supplie :
- Pour l’amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j’aimerais tout connaître de vous afin que je puisse prier pour votre âme.

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Audrey O nous propose sa traduction :

Un rayon de lumière pénètre l'intimité de mon lit,traversant sans aucune réserve ni aucune pudeur les rideaux de mon ciel de lit.
Sans doute imite-t-il tous ceux qui m'ont entourés durant ces années-là.
La vie de ceux qui doivent s'immisçaient dans celle des autres et s'occupaient des affaires d'autrui est bien vide!
Ils brisent leur intimité à seule fin de remplir légèrement la leur,dépourvue d'intérêt!
Tous cela n'ont jamais su l'immense joie que je me faisait a l'idée que l'on parle de moi,car j'ai toujours aimé attirer l'attention.
En réalité ce qui m'afflige le plus maintenant,c'est que les sentiments et les expériences m'abordèrent a une telle vitesse,que je manquât de disponibilité pour les percevoir pleinement.
Prostrée dans mon lit , je me sens vieillie par la longue claustration.
Quelqu'un s'approche dans le couloir et frappe à la porte;Sans attendre de réponse Ana entre et s'assoit aux pieds de mon lit.
Ah ma fille,c'est le reflet vivant de ma jeunesse.Son teint blanc fait ressortir ses cheveux noirs,et sa curiosité ne cesse jamais de m'étonner.
La tête basse et l'air enjôleuse, elle me supplie:
"Pour l'amour de Dieu , mère ,vous devez comprendre que j'aimerais savoir tout de vous pour pouvoir prier pour votre âme.

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Ninon nous propose sa traduction :

Ninon, Groupe 1
Un rayon de lumière pénètre l’intimité de mon lit, traversant sans aucune prudence ni pudeur les rideaux de mon ciel de lit. Sans doute imite- t-il ceux qui m’ont entourée durant ces années. Quoi de plus insignifiant que la vie de ceux qui s’occupent des affaires d’autrui en s’immisçant dans celle des autres. Ils violent son intimité dans l’unique but de remplir légèrement la leur, dépourvue d’intérêt !
Tous ceux-là ne surent jamais l’immense joie que me procurait le fait qu’on parlât de moi, car j’ai toujours aimé attirer l’attention. Mais à présent ce qui m’afflige en réalité c’est que les sentiments et les expériences me sont arrivés avec une telle vitesse, que la capacité à les percevoir m’a fait défaut.
Prostrée dans mon lit, je me sens vieillie par mon interminable isolement.
Quelqu’un s’approche dans le couloir et frappe à la porte ; sans attendre de réponse Ana entre et s’assoit aux pieds de mon lit.
Ma fille est le reflet vivant de ma jeunesse. Son teint blanc fait ressortir ses cheveux bruns, et sa curiosité ne cesse jamais de m’étonner.
La tête basse et l’air cajoleur, elle me supplie :
« Pour l’amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j’aimerais connaître tout de vous pour pouvoir prier pour votre âme. »

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Émilie nous propose sa traduction :

Un rayon de soleil pénètre dans l'intimité de ma couche, traversant sans aucune retenue ni pudeur les rideaux de mon ciel de lit. Il imite sans doute toutes les personnes qui m'ont entourée ces dernières années. Quelle vie bien vide ont ceux qui se sentent obligés de s'occuper des affaires d'autrui et de se mêler de leur vie ! Ils brisent leur espace privé dans le seul but de combler un tant soit peu le leur, sans le moindre intérêt.
Ils n'ont jamais su l'immense joie que me procurait l'idée qu'ils puissent parler de moi car j'ai toujours aimé attirer l'attention. Mais ce qui m'afflige aujourd'hui est la vitesse à laquelle les sentiments et le vécu m'atteignirent, une vitesse telle que j'ai manqué l'opportunité de les percevoir dans leur intégralité. Prostrée dans mon lit, je me sens vieillie après un si long enfermement. Quelqu'un s'approche dans le couloir et frappe à ma porte. Sans attendre de réponse, Ana rentre et s'assoit au pied de mon lit. Ma fille est bien le reflet vivant de ma jeunesse. Son teint blanc fait ressortir ses cheveux noirs, et sa curiosité me surprend sans cesse. Tête basse et câline, elle me demande :
- Pour l'amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j'aimerais tout connaître sur vous pour pouvoir prier pour votre âme.

***

Catherine nous propose sa traduction :

Exercice de version, 24

Un rayon de lumière pénétra dans l’intimité de mon lit, traversant sans aucune pudeur ni retenue, les rideaux de mon ciel de lit. Il imite sans doute tous ceux qui m’ont entourée au cours de ces années. Quelle vie si vide que celle de ceux qui doivent s’occuper des affaires d’autrui en s’immisçant dans celle des autres ! Ils rompent son intimité dans l’unique but de remplir légèrement la leur, dépourvue d’intérêt!
Tous ceux là ne surent jamais l’immense plaisir que me produisait le fait qu’on parle de moi, car j’ai toujours aimé attirer l’attention. Mais ce qui maintenant en réalité m’afflige, c’est que les sentiments et les expériences m’abordèrent à une telle vitesse qu’il me manqua la disposition pour les percevoir pleinement.
Prostrée dans le lit, je me sens vieillie par ma très longue claustration. Quelqu’un s’approche dans le couloir et frappe à la porte ; Ana entre sans attendre de réponse et elle s’assoit au pied de mon lit.
Cette fille, ma fille, est le reflet vivant de ma jeunesse. Son teint blanc ressort de ses cheveux noirs, et jamais sa curiosité n’a de cesse de m’étonner.
La tête basse, et d’un ton enjôleur, elle me supplie :
- Pour l’amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j’aimerais tout savoir de vous pour pouvoir prier pour votre âme.

***

Karen nous propose sa traduction :

Exercice de version 24

Un rayon de lumière pénètre dans l'intimité de mon lit en traversant sans prudence ni pudeur les rideaux de mon ciel de lit. Il imite sans aucun doute tous ceux qui m'ont entourée ces dernières années. Comme elle est vide la vie de ceux qui doivent s'occuper des affaires d'autrui en s'immisçant dans celle des autres! Ils se coulent dans leur espace privé dans l'unique but d'emplir légèrement le leur, dépourvu de sens! Tous ces gens-là n'ont jamais su l'immense plaisir que me procurait le fait que l'on parle de moi, car j'ai toujours aimé attirer l'attention. Mais à présent, ce qui m'afflige en réalité c'est que les sentiments et le vécu m'ont abordée si rapidement, que la disposition pour les saisir clairement m'a manquée. Prostrée dans mon lit, je me sens vieillie à cause de ma si longue claustration. Quelqu'un s'approche dans le couloir et frappe à la porte; sans attendre de réponse, Ana entre et s'assoit aux pieds de mon lit. Ma fille est le reflet vivant de ma jeunesse. Son teint pâle fait ressortir ses cheveux noirs et sa curiosité ne cesse jamais de m'étonner. La tête basse et, enjôleuse, elle me supplie:
- Pour l'amour de Dieu, mère, vous comprendrez que j'aimerais tout savoir de vous pour pouvoir prier pour votre âme.

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Maïté nous propose sa traduction :

Un rayon de lumière pénètre dans l’intimité de ma couche, traversant sans aucune réserve ni pudeur les rideaux de mon ciel de lit. Il imite sans aucun doute tous ceux qui m’ont entourée pendant ces années. Que la vie de ceux qui doivent s’occuper des problèmes des autres est vide, à s’immiscer dans celle-ci. Ils rompent avec leur vie privée dans le seul but de remplir légèrement celle de l’autre, dépourvue d’intérêt !
Personne ne sut jamais que lorsque l’on parlait de moi je ressentais une immense joie, car j’ai toujours aimé attirer l’attention. Mais ce qui m’afflige en réalité c’est que les sentiments et les expériences m’abordèrent à une telle vitesse, que la facilité à les recevoir pleinement me fit défaut.
Prostrée dans mon lit, je me sens vieillie par mon très long isolement.
Quelqu’un arrive dans le couloir et frappe à la porte ; sans même attendre une réponse, Ana entre et s’assied au bout de mon lit.
Cette fille qui est mienne est le reflet vivant de ma jeunesse. Son teint blanc souligne ses cheveux noirs, et sa curiosité ne cesse jamais de m’étonner.
Tête basse et flatteuse, elle me supplie :
- Pour l’amour de Dieu, mère, vous devez comprendre que j’aimerai tout savoir de vous afin de pouvoir prier pour votre âme.

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