mercredi 3 février 2010

Exercice de version, 75

En el lugar sembrado de incómodos y teantes senderos, con ajetreo humano y pretensión de calles, asoman por doquier árboles con sus raíces descamadas por insistentes raudales, que bajan atorados en la ver tiente como cataratas. Los tambaleantes ranchitos abrumados se despliegan amontonados unos contra otros, y bordeados de precarios pastitos repartidos al azar.
Los zanjones sitiados de piedras y arenas arrastradas de mala gana por los temporales, y asediadas por las aguas del río. Algo extraño y mágico en esas paredes siempre húmedas y mohosas. Algo de íntimo y casero en esos patios en declive presurosos, que irradian frescura y serenidad bajo las parras y crotos. Allí se respira por doquier el implacable olor de la miseria. Frágiles ranchitos que parecen de juguete detenidos en la pendiente, pintoresca agrupación humana, singulares seres de costumbre e idioma propios. Como un clamor de herida abierta, sus barrancos de tierra roja parecen desafiar al sol, la lluvia, al frío en una mueca rugosa de lodo y pedregullo. Modestos alambrados zigzaguean tambaleantes ante el peso del jazmín y el asombrado gyraü. De allí se ven sus lindes, el inquieto camalotal. Saben de congoja sin flaquezas, hostigados por las aguas del antojadizo río, adosados a la ciudad indiferente y hostil.

Margot Ayala de Michelagnoli, Ramona Quebranto

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Morgane nous propose sa traduction :

Dans le lieu semés d’incommodes et tortueux sentiers, avec une effervescence humaine et des rues arrogantes, apparaissent de toutes parts des arbres dont les racines sont portées par d’insistants torrents, qui descendent nerveux dans la pente comme des chutes d’eau. Les petits ranchs chancelants accablés se déploient entassés les uns contre les autres, et bordés de précaires petits pâturages répartis au hasard.
Les grandes tranchées bordées de pierres et de sable arrachés de mauvaise grâce par les tempêtes , et assiégés par les eaux du fleuve. Quelque chose d’étrange et de magique en ces murs toujours humides et moisie. Quelque chose d’intime et de familier dans ces cours en pentes abruptes, qui irradient fraîcheur et sérénité sous les treilles et les ricins. Là, on respire de toutes parts l’implacable odeur de la misère. Fragiles petits ranchs qui semblent comme des jouets arrêtés dans la pente, pittoresque regroupement humain, singuliers êtres de coutume et langue propres. Telle une clameur de blessure ouverte, ses ravins de terre rouge semblent défier le soleil, la lune, le froid en une grimace rugueuse de boue et de gravier. De modestes fils de fer zigzaguent en titubant devant le poids du jasmin et le stupéfiant arbre tropical. De là, on voit leurs limites, l’inquiétant pontédérie à fleur bleue. Ils connaissent l’angoisse sans la faiblesse, harcelés par les eaux du fleuve capricieux, adossés à la ville indifférente et hostile.

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Julie D. nous propose sa traduction :

Dans le lieu semé d'inconfortables et tortueux sentiers, avec un affairement humain et une prétension de rues, des arbres apparaissent n'importe où, leurs racines desquamées par d'insistants torrents qui descendent nerveusement sur le versant tels des chutes d'eau. Les petits ranchs chancelants, écrasés, se déplient entassés les uns sur les autres, bordés de modestes petits prés allotis au hasard.
Les précipices sont assiégés de pierres et de poudre traînées de mauvais gré par les tempêtes et harcelées par les eaux du fleuve. Quelque chose d'étrange et de magique sur ces parois toujours humides et moisies. Quelque chose d'intime et de familial dans ces cours terreuses en pente abrupte qui irradient de fraîcheur et de sérénité sous les treilles et les ricins. Là, on respire partout l'implacable odeur de la misère. Des ranchs, petits et fragiles, qui semblent être des jouets retenus sur le versant, pittoresque groupement humain, des êtres singuliers aux coutumes et langage propre. Tel le gémissement d'une plaie ouverte, ses ravins de terre rouge semblent défier le soleil, la pluie, le froid en une grimace ridée de boue et de gravier. De modestes grillages zigzaguent, chancelants sous le poids du jasmin et du gyraü ombragé. De là, on voit ses confins: l'inquiétant pontédéria. Ils savent la douleur sans faiblesse, harcelés par l'eau du fleuve capricieux, adossés à la ville, indifférente et hostile.

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