samedi 20 février 2010

Exercice de version, 92

Llegaban por bandadas las torcazas a la hacienda y el ruido de sus alas azotaba el techo de calamina. En cambio las calandrias llegaban solas, exhibiendo sus alas; se posaban lentamente sobre los lúcumos, en las más altas ramas, y cantaban.
A esa hora descansaba un rato, Singu, el pequeño sirviente de la hacienda. Subía a la piedra amarilla que había frente a la puerta falsa de la casa; y miraba la quebrada, el espectáculo del río al anochecer. Veía pasar las aves que venían del sur hacia la huerta de árboles frutales.
La velocidad de las palomas le oprimía el corazón; en cambio, el vuelo de las calandrias se retrataba en su alma, vivamente, lo regocijaba. Los otros pájaros comunes no le atraían. Las calandrias cantaban cerca, en los árboles próximos. A ratos, desde el fondo del bosque, llegaba la luz tibia de las palomas. Creía Singu que de ese canto invisible brotaba la noche porque el
canto de la calandria ilumina como la luz, vibra como ella, como el rayo de un espejo. Singu se sentaba sobre la piedra. Le extrañaba que precisamente al anochecer se destacara tanto la flor de los duraznos. Le parecía que el sonido del río movía los árboles y mostraba las pequeñas flores blancas y rosadas, aun los resplandores internos, de tonos oscuros, de las flores rosadas.

José María Arguedas, « Hijo solo »

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Coralie nous propose sa traduction :

Les pigeons ramiers arrivaient par vols à la ferme et le bruit de leurs ailes frappait le toit en calamine. Cependant les calandres arrivaient seules, exhibant leurs ailes ; elles se posaient lentement sur les lucumas, sur les plus hautes branches, et chantaient.
À cette heure, Singu, le petit domestique de la ferme, se reposait un peu. Il montait jusqu'à la pierre jaune qu'il y avait face à la fausse porte de la maison ; et il regardait le ruisseau, le spectacle du fleuve à la tombée de la nuit. Il voyait passer les oiseaux qui venaient du sud vers le verger. La vitesse des pigeons lui oppressait le cœur ; en revanche, le vol des calandres qui se dessinait vivement dans son âme le réjouissait. Les autres oiseaux, plus ordinaires, ne l'attiraient pas. Les calandres chantaient près de lui, dans les arbres avoisinants. Par moments, du fond du bois, la lumière tiède des pigeons arrivait. Singu pensait que la nuit jaillissait de ce chant invisible car le chant de la calandre illuminait comme la lumière, il vibrait comme elle, comme le reflet d'un miroir. Singu s'asseyait sur la pierre. Il s'étonnait qu'à la tombée de la nuit, précisément, les fleurs des pêchers se distinguent autant. Il lui semblait que le son du fleuve remuait les arbres et découvrait les petites fleurs blanches et rosées, même les éclats intérieurs, aux tons sombres, des fleurs rosées.

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Laëtitia Sw. nous propose sa traduction :

Les pigeons ramiers arrivaient en bandes sur la hacienda et, de leurs ailes, ils fouettaient bruyamment le toit en calamine. Les alouettes calandres, en revanche, arrivaient seules, en montrant leurs ailes ; elles se posaient lentement sur les lucumas, sur leurs plus hautes branches, et elles chantaient.
À cette heure-là, Singu, le petit domestique de la hacienda, se reposait un peu. Il montait sur la pierre jaune qu’il y avait face à la fausse porte de la maison et il regardait le torrent, le spectacle de la rivière à la tombée de la nuit. Il voyait passer les oiseaux qui venaient du sud en direction des champs d’arbres fruitiers.
La rapidité des pigeons lui serrait le cœur ; en revanche, le vol des alouettes, qui s’imprimait vivement dans son esprit, le réjouissait. Les autres oiseaux communs ne l’attiraient pas. Les alouettes chantaient tout près, dans les arbres proches. Par moments, depuis le fond du bois, arrivait la lumière tiède des pigeons. Singu croyait que la nuit émergeait de ce chant invisible, parce que le chant de l’alouette illumine comme la lumière, vibre comme elle, comme le rayonnement d’un miroir. Singu s’asseyait sur la pierre. Il était étonné que, précisément à la tombée de la nuit, les fleurs des pêchers ressortent autant. Il lui semblait que le son de la rivière faisait bouger les arbres et révélait les petites fleurs blanches et roses, y compris les reflets internes, aux tons obscurs, des fleurs roses.

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Amélie nous propose sa traduction :

La volée de pigeons ramiers arrivait à l’hacienda et le bruit de leurs ailes fouettait le toit de calamine. En revanche, les calandres arrivaient une à une, les ailes déployées ; elles se posaient lentement sur les plus hautes branches des lucumas, puis elles chantaient.
A cette heure-là, Singu, le jeune domestique de l’hacienda, se reposait un peu. Il montait jusqu’à la pierre jaune, face à la porte factice de la maison ; puis il regardait la vallée, le spectacle de la rivière à la tombée de la nuit.
Il voyait passer les oiseaux qui venaient du sud, en direction des vergers.
La vitesse des pigeons lui oppressait la poitrine ; le vol des calandres, au contraire, s’inscrivait profondément dans son âme et le réjouissait. Il n’était pas attiré par les autres oiseaux, qu’il trouvait trop ordinaires. Les calandres chantaient près de lui, dans les arbres voisins. Parfois, la lumière tiède des pigeons lui parvenait du fond du bois. Singu croyait que la nuit jaillissait de ce chant invisible, car le chant de la calandre est lumineux comme la lumière, tremblant comme elle, comme le reflet d’un miroir. Singu s’asseyait sur la pierre. Il était surpris de voir que c’était précisément à la tombée de la nuit que la fleur du pêcher ressortait le mieux. Il avait l’impression que le clapot de la rivière faisait bouger les arbres et révélait les petites fleurs blanches et rosées, de même que les éclats intérieurs, aux tons sombres, de ces fleurs rosées.

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Chloé nous propose sa traduction :

Une volée de pigeons ramiers arrivait à l’hacienda, et le bruit de leurs ailes fouettait le toit en calamine. En revanche, les calandres arrivaient seules, exhibant leurs ailes ; elles se posaient lentement sur les lucumas, sur les plus hautes branches, et chantaient.
À cette heure-là, Singu, le petit domestique de l’hacienda, se reposait un instant. Il montait jusqu’à la pierre jaune qu’il y avait en face de la fausse porte de la maison ; il contemplait le ruisseau, le spectacle de la rivière au couché du soleil. Il voyait passer les oiseaux qui venaient du sud vers le verger.
La vitesse des pigeons lui oppressait le cœur ; le vol des calandres, au contraire, se dessinait vivement dans son âme et le réjouissait. Les autres oiseaux communs ne l’intéressait pas. Les calandres chantaient près de lui, dans les arbres avoisinants. Parfois, du fond du bois, la lumière tiède des pigeons lui parvenait/s’élevait. Singu pensait que la nuit jaillissait de ce chant invisible, car le chant de la calandre illumine comme la lumière, il vibre comme elle, comme le reflet d’un miroir. Singu s’asseyait sur la pierre. Il s’étonnait que ce fût précisément à la tombée de la nuit que l’on distinguait le mieux les fleurs de pêcher. Il lui semblait que le son de la rivière faisait bouger les arbres et dévoilait les petites fleurs blanches et roses, de même que les éclats intérieurs, aux tons sombres, des fleurs roses.

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Auréba nous propose sa traduction :

Les ramiers arrivaient par volées à l’hacienda et le bruit de leurs ailes fouettait le plafond de calamine. En revanche, les calandres arrivaient seules, en exhibant leurs ailes ; elles se posaient lentement sur les lucumiers, sur les plus hautes branches, et chantaient.
À cette heure là, Singu, le petit domestique de l’hacienda, se reposait un moment. Il montait sur la pierre jaune qu’il y avait face à la fausse porte de la maison; et regardait la vallée encaissée, le spectacle de la rivière à la tombée de la nuit. Il voyait passer les oiseaux qui venaient du sud vers le verger.
La vitesse des pigeons lui serrait le cœur ; en revanche, le vol des calandres se reflétait dans son âme, vivement, ça le réjouissait. Les autres oiseaux communs ne l’attiraient pas. Les calandres chantaient près de là, dans les arbres proches. Par moments, du fond du bois, arrivait la lumière tiède des pigeons. Singu croyait que de ce chant invisible jaillissait la nuit car le chant de la calandre illumine comme la lumière, vibre comme elle, comme le rayon d’un miroir. Singu s’asseyait sur la pierre. Ça le surprenait que précisément à la tombée de la nuit, la fleur des pêchers ressorte. Il lui semblait que le son de la rivière faisait bouger les arbres et montrait les petites fleurs blanches et roses, même les éclats internes, aux tons foncés, des fleurs roses.

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Pascaline nous propose sa traduction :

Les volées de pigeons ramiers arrivaient à la propriété et le bruit de leurs ailes fouettait le toit en calamine. Quant aux calandres, elles arrivaient seules, exhibant leurs ailes ; elles se posaient lentement sur les lucumas, sur les plus hautes branches, et se mettaient à chanter. À cette heure-là, le petit domestique de la propriété, Singu, se reposait un moment. Il montait sur la pierre jaune qui se trouvait face à la fausse porte de la maison ; il observait alors le ruisseau, le spectacle du fleuve à la tombée de la nuit. Il voyait passer les oiseaux qui venaient du sud vers le verger d'arbres fruitiers. La rapidité des pigeons l'oppressait ; à l'inverse, le vol des calandres se gravait dans son esprit, avec force, l'emplissant de joie. Les autres oiseaux communs ne l'attirait guère. Les calandres chantaient tout près, dans les arbres proches. Parfois, du fond du bois, arrivait la lueur terne des pigeons. Singu pensait que jaillissait la nuit de ce chant invisible, parce que le chant des calandres éclaire comme la lumière, vibre comme elle, tel un miroir éclatant. Singu s'asseyait sur la pierre. Il s'étonnait qu'au coucher du soleil, la couleur de la fleur des pêchers ressortît particulièrement. Il avait l'impression que le son du fleuve faisait bouger les arbres et montrait les petites fleurs blanches et roses, même les éclats internes, aux tons foncés, des fleurs roses.

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Marie G. nous propose sa traduction :

Les pigeons sauvages arrivaient par groupes à l'exploitation agricole et le bruit de leurs ailes frappaient le toit en zinc. Contrairement aux calandres qui arrivaient seules, déployant leurs ailes; elles se posaient lentement sur les lucumas, sur les branches les plus hautes, et elles chantaient.
A cette heure-là, Singu, le petit domestique de la propriété, se reposait un moment. Il montait sur la pierre jaune qu'il y avait en face de la fausse porte de la maison; et il regardait le ruisseau, le spectacle de l'eau pendant le coucher du soleil. Il voyait passer les oiseaux qui venaient du Sud et qui se dirigeaient vers le verger des arbres fruitiers. La rapidité des pigeons lui opprimait le coeur; en revanche, le vol des calandres se dessinait dans son âme, vivement, il s'en réjouissait. Les autres oiseaux communs ne l'attiraient pas. Les calandres chantaient à côté, dans les arbres proches. Par moments, du fond du bois, perçait la lumière tiède des pigeons. Singu croyait que la nuit jaillissait de ce chant invisible parce que le chant de la calandre illumine comme la lumière, vibre comme elle, comme le rayon d'un miroir. Singu s'asseyait sur la pierre. Il était surpris que, justement à la tombée de la nuit, la fleur des pêchers ressorte autant. Il lui semblait que le bruit du ruisseau bougeait les arbres et montrait les petites fleurs blanches et roses, ainsi que les éclats internes, aux tons sombres, des fleurs roses.

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Morgane nous propose sa traduction :

Les pigeons arrivaient en groupe au domaine et le bruit de leurs ailes fouettait le toit de zinc. En revanche, les calandres arrivaient seules, exhibant leurs ailes ; elles se posaient doucement sur les lucumes, sur les branches les plus hautes, et chantaient. À cette heure Singu, le petit serviteur du domaine, se reposait un moment. Il montait sur le rocher jaune situé en face de la fausse porte de la maison ; et regardait le ravin, le spectacle du fleuve au couché du soleil. Il voyait passer les oiseaux qui venaient du sud vers le grand jardin d’arbres fruitiers. La rapidité des pigeons lui serrait le cœur ; cependant, le vol des calandres se reflétait dans son âme, vivement, il le réjouissait. Les autres oiseaux communs ne l’attiraient point. Les calandres chantaient près, dans les arbres avoisinants. Par moments, depuis le fond de la forêt, la tiède lumière des pigeons arrivait. Singu croyait que la nuit jaillissait de ce chant invisible car le chant de la calandre illumine comme la lumière, vibre comme elle, comme le rayon d’un miroir. Singu s’asseyait sur le rocher. Il lui semblait étrange que, précisément au couché du soleil, se remarque autant la fleur des pêchers. Il lui semblait que le son du fleuve faisait bouger les arbres et montrait les petites fleurs blanches et rosées, même les éclats internes, de tons obscures, des fleurs rosées.

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