lundi 22 février 2010

Exercice de version, 94

Mi deseo más ferviente era estar siempre al lado de Carlos, pero algo me decía que en cualquier momento un destino diverso se fraguaría para mi persona.
Mi mayor preocupación eran las relaciones entre él y Fernando.
Bueno sería que los dos llegaran a congeniar, pues la diferencia de educación y de consejeros, que luchaban por defender sus propios intereses, no había de separar a los dos Únicos varones de la familia.
Los que en Flandes residimos muy unidos estábamos, pero yo me sentía en la obligación de ampliar esta piña a Fernando y Catalina, dado que por sus venas corría la misma sangre que por las nuestras.
En una ocasión Carlos me había comentado que los distintos reinos españoles, desde hacia generaciones, vivían, luchaban y morían por conseguir la unidad de estas tierras; sin embargo, poco habían hecho para fomentar la unidad familiar liar que entre todos había de existir.
Con su proverbial idealismo me prometió que ésa era una de las tareas que más le incumbían. Dejada atrás Valladolid, íbamos, pues, camino de Calatayud, con destino a la siguiente jura.
La primavera ensalzaba los campos y sin duda poco debía de faltar para que los calores de los cuales tanto nos hablaron comenzaran.
Junto a mí cabalgaban mis dos hermanos.
Mi preferencia estaba puesta claramente en Carlos, pero me daba cuenta de que Fernando sin duda sería más apuesto. Aunque todavía le faltaba un hervor para cuajar: en algunas de sus actitudes y contestaciones era aún más infantil que Carlos.
El rey desmontó del caballo y, después de dárselo a uno de los sirvientes, se pegó a mi silla. Fernando hizo lo mismo, situándose al otro lado, dejándome así en medio de los dos, que caminaban como si formasen mi cortejo particular.
—Le he dicho a Fernando que eres muy juiciosa e imparcial y por eso hemos decidido pedirte consejo —dijo de pronto Carlos.
La verdad es que no me molestó en absoluto que quisieran fomentar mi protección hacia ellos, si bien me extrañé que por primera vez estuvieran de acuerdo en algo.
—¿De qué se trata?
Carlos bajó el tono de voz pero sin llegar al susurro; supongo que para no levantar demasiadas sospechas sobre nuestra conversación.
—Fernando y yo hemos decidido conocernos mejor y dejar a un lado todas nuestras rencillas, como vos me aconsejasteis. Unas cosas nos han llevado a otras. Él me ha contado mucho sobre estas tierras que tanto ansiábamos conocer y yo le he relatado las vivencias que tuvimos en Bruselas.

Almudena de Artega de Alcázar, La vida privada del emperador

***

Laëtitia Sw. nous propose sa traduction :

Mon désir le plus cher était de toujours rester au côté de Carlos, mais quelque chose me disait qu’à tout moment, un destin inverse se nouerait contre moi.
Ma principale préoccupation concernait les relations entre Carlos et Fernando.
Ce serait bien que tous les deux finissent par sympathiser, car leur différence d’éducation et les divergences de leurs conseillers, qui luttaient pour défendre leurs propres intérêts, ne devaient pas séparer les deux fils Uniques de la famille.
Nous qui résidions dans les Flandres étions très unis, mais je me sentais dans l’obligation d’élargir ce groupe à Fernando et Catalina, étant donné qu’il coulait dans leurs veines le même sang que dans les nôtres.
Un jour, Carlos m’avait expliqué que les différents royaumes espagnols, depuis des générations, vivaient, luttaient et mouraient pour obtenir l’unité de ces terres ; cependant, ils n’avaient pas fait grand-chose pour encourager l’unité familiale qu’il devait exister entre tous les membres.
Avec l’idéalisme qui le caractérisait, il me promit que c’était là un des devoirs qui lui incombaient en priorité. Laissant derrière nous Valladolid, nous prenions donc le chemin de Calatayud, en vue de prêter le prochain serment.
Le printemps embellissait les champs et nous nous trouvions sans doute à l’aube des premières chaleurs dont on nous avait tant parlé.
Près de moi, mes deux frères chevauchaient leur monture.
Ma préférence allait clairement à Carlos, mais je me rendais compte que Fernando aurait sans doute plus de prestance. Bien qu’il manquât encore d’ardeur pour réussir : par certaines de ses attitudes et réflexions, il se montrait encore plus puéril que Carlos.
Le roi descendit de son cheval et, après l’avoir confié à un de ses serviteurs, il se pressa contre ma selle. Fernando fit de même, se plaçant de l’autre côté ; je me retrouvai ainsi entre eux deux, au pas, comme s’ils composaient ma suite particulière.
— J’ai dit à Fernando que tu étais quelqu’un de très judicieux et d’impartial, c’est pourquoi nous avons décidé de te demander conseil — dit soudain Carlos.
En vérité, cela ne me dérangea pas du tout qu’ils voulussent solliciter ma protection à leur égard ; en revanche, je fus étonnée que, pour la première fois, ils fussent d’accord sur quelque chose.
— De quoi s’agit-il ?
Carlos baissa le ton de sa voix, sans pour autant murmurer ; je suppose qu’il ne voulait pas trop éveiller de soupçons à propos de notre conversation.
— Fernando et moi, nous avons décidé de mieux nous connaître et de renoncer à nos rancœurs, comme tu me l’avais conseillé. Nous avons discuté de choses et d’autres. Il m’a beaucoup raconté sa vie sur ces terres que nous désirions tant découvrir, et moi, je lui ai relaté ce que nous avons vécu à Bruxelles.

***

Amélie nous propose sa traduction :

Mon souhait le plus cher était de toujours rester auprès de Charles, mais quelque chose me disait qu’un jour, un tout autre destin se dessinerait pour moi.
Ma principale inquiétude concernait les relations entre lui et Ferdinand.
Ce serait bien qu’ils réussissent à s’entendre, car ni la différence d’éducation ni leurs conseillers respectifs –qui luttaient pour défendre les intérêts de chacun– ne devaient séparer les deux seuls garçons de la famille.
Nous, qui résidions en Flandres, étions très unis, mais je me sentais obligée d’élargir le groupe à Ferdinand et à Catherine, étant donné que le même sang coulait dans nos veines.
Une fois, Charles m’avait expliqué que depuis des générations, tous les royaumes espagnols vivaient, se battaient et mouraient pour réussir à unifier ces terres ; en revanche, ils n’avaient presque rien fait pour encourager l’harmonie familiale qui devait exister entre tous les membres.
Avec son fameux idéalisme, il me promit que c’était là une des tâches qui lui incombaient en priorité.
Laissant derrière nous Valladolid, nous étions en route pour Calatayud, lieu du prochain serment d’allégeance.
Le printemps magnifiait les champs, et nul doute que les chaleurs dont on nous avait parlé n’étaient pas loin d’apparaître.
Mes deux frères chevauchaient à mes côtés.
J’avais une nette préférence pour Charles, mais je me rendais compte que Ferdinand serait sans doute plus apte. Pourtant, il manquait toujours de fougue pour y parvenir : par certaines de ses attitudes ou de ses réflexions, il se montrait encore plus puéril que Charles.
Le roi descendit de cheval puis, après avoir confié les rênes à un de ses serviteurs, s’approcha de ma selle. Ferdinand fit de même de l’autre côté, me plaçant ainsi entre eux deux ; ils avançaient comme s’ils formaient mon cortège personnel.
— J’ai dit à Ferdinand que tu étais sensée et impartiale, aussi, nous avons décidé de te demander conseil—déclara Charles subitement.
À vrai dire, cela ne me dérangea pas du tout qu’ils voulussent accentuer mon rôle de protectrice à leur égard, même si je m’étonnais que, pour la première fois, ils fussent d’accord sur quelque chose.
— Et, de quoi s’agit-il ?
Charles baissa le ton de sa voix –sans chuchoter pour autant–, sans doute pour ne pas éveiller trop de soupçons autour de notre conversation.
—Ferdinand et moi avons décidé de mieux nous connaître et de faire abstraction de tous nos ressentiments, comme tu me l’avais conseillé. Une chose menant à une autre, il m’a beaucoup parlé de ces terres que nous désirions ardemment découvrir, et moi, je lui ai raconté ce que nous avions vécu à Bruxelles.

***

Pascaline nous propose sa traduction :

Je désirais ardemment être toujours aux côtés de Carlos, mais quelque chose me disait qu'à n'importe quel moment, un autre destin se dessinerait pour ma personne.
J'étais particulièrement soucieuse des relations entre lui et Fernando.
Il serait bon que les deux finissent par sympathiser, car la différence d'éducation et de conseillers, lesquels luttaient pour défendre leurs propres intérêts, ne devait pas séparer les deux seuls hommes de la famille.
Nous, qui résidions en Flandre, étions très unis ; mais moi, je me sentais dans l'obligation d'ouvrir ce groupe à Fernando et Catalina, puisque dans leurs veines coulaient le même sang que dans les nôtres.
Une fois, Carlos m'avait expliqué que les différents royaumes espagnols vivaient, luttaient et mouraient depuis des générations afin d'obtenir l'unité de ces terres ; nonobstant, ils n'avaient guère agi pour encourage l'unité familiale qui devait exister entre tous.
Avec son idéalisme notoire, il me promit qu'il s'agissait là de l'une des tâches dont il s'occupait le plus.
Valladolid désormais derrière nous, nous allions, par conséquent, vers Calatayud, lieu du prochain serment d'allégeance.
Le printemps exaltaient les champs, et il s'en fallait sans doute de peu pour que les chaleurs dont on nous parla tant ne commençassent.
À côté de moi chevauchaient mes deux frères.
J'avais clairement une préférence pour Carlos, mais je me rendais bien compte que Fernando serait sans doute plus approprié. Bien qu'il lui manquât encore quelque vivacité pour me plaire : certaines de ses attitudes et réponses révélaient qu'il était encore plus enfantin que Carlos.
Le roi descendit de cheval et, après l'avoir confié à l'un de ses serviteurs, se colla à ma chaise. Fernando en fit de même, se plaçant de l'autre côté, me laissant ainsi au milieu des deux, lesquels avançaient comme pour former mon cortège particulier.
- J'ai dit à Fernando que tu es très sensée et impartiale et pour cela, nous avons décidé de te demander conseil – dit soudain Carlos.
Pour être sincère, le fait qu'ils voulussent susciter une protection de ma part ne me gêna aucunement, bien que je fusse surprise de constater que pour la première fois, ils tombèrent d'accord sur un point.
- De quoi s'agit-il ?
Carlos baissa le ton de sa voix sans pour autant murmurer ; je suppose qu'il ne voulait pas éveiller trop de soupçons au sujet de notre conversation.
- Fernando et moi-même avons décidé de mieux nous connaître et de mettre de côté toutes nos querelles, comme vous nous l'avez conseillé. Certains choses nous ont amenées à en évoquer d'autres. Il m'a beaucoup conté au sujet de ces terres que nous avons si hâte de connaître ; moi, je lui ai fait part des expériences que nous avions vécues à Bruxelles.

***

Morgane nous propose sa traduction :

Mon désir le plus ardent était celui d’être toujours aux côtés de Carlos, mais quelque chose me disait qu’à n’importe quel moment un destin différent se tramerait en ce qui me concerne. Ma plus grande préoccupation était les relations entre lui et Fernando. Bon, ce serait que les deux en viendraient à sympathiser, donc la différence d’éducation et de conseillers, qui luttaient pour la défense de leurs propres intérêts, on n’avait pas à séparer les deux seuls garçons de la famille. Ceux qui résident en Flandres sont très unis, mais je me sentais dans l’obligation de faire bloc contre Fernando et Catalina, étant donné que, dans leurs veines, coulaient le même sang que le nôtre. Une fois, Carlos m’avait commenté que les différents royaumes espagnols, depuis des générations, vivaient, luttaient et mouraient pour obtenir l’unité de leurs terres ; cependant, ils avaient fait peu pour fomenter l’unité familiale qui devait exister entre tous. Avec son proverbial idéalisme il me promit que celle-ci était une des tâches qui lui incombaient le plus. Il laissait derrière lui Valladolid, nous allions, donc, sur le chemin de Calatayud, à destination du prochain sermon. Le printemps portait aux nues les champs et sans doute il en fallait de peu pour que les chaleurs desquelles on nous a tant parlé, ne commencent.
A côté de moi, chevauchaient mes deux frères.
Ma préférence portait clairement sur Carlos, mais je me rendais compte que Fernando serait sans doute plus fringant.
Bien qu’il lui manquait encore de la vivacité pour être adopté : dans quelques unes de ses attitudes et réponses, il était encore plus enfantin que Carlos.
Le roi descendit de cheval et, après l’avoir remis à l’un des serviteurs, se colla à ma chaise. Fernando fit de même, en se plaçant de l’autre côté, me laissant ainsi au milieu des deux, qui marchaient comme s’ils étaient mon cortège particulier.
— J’ai dit à Fernando que tu es très judicieuse et impartiale et c’est pour cette raison que nous avons décidé de te demander conseil – dit soudain Carlos.
La vérité est que cela ne me dérange pas du tout qu’ils souhaitent fomenter ma protection, si bien que je me suis surpris qu’ils soient d’accord, pour une fois, sur un point.
— De quoi s’agit-il ?
Carlos baissa le ton de sa voix mais sans aller jusqu’au chuchotement ; je suppose que c’était pour ne pas créer trop de soupçons à propos de notre conversation.
— Fernando et moi avons décidé de mieux nous connaitre et laisser de côté toutes nos rancœurs, comme vous me l’avez conseillé. Des choses nous ont menées à d’autres choses. Il m’a raconté beaucoup de choses sur ces terres que nous désirions tant connaitre et je lui ai raconté les aventures que nous avons vécues à Bruxelles.

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