lundi 1 mars 2010

Exercice de version, 101

El mar empezaba a verdecer entre los promontorios todavía en sombras, cuando la caracola del vigía anunció las cincuenta naves negras que nos enviaba el Rey Agamemnón. Al oír la señal, los que esperaban desde hacía tantos días sobre las boñigas de las eras, empezaron a bajar el trigo hacia la playa donde ya preparábamos los rodillos que servirían para subir las embarcaciones hasta las murallas de la fortaleza. Cuando las quillas tocaron la arena, hubo algunas riñas con los timoneles, pues tanto se había dicho a los micenianos que carecíamos de toda inteligencia para las faenas marítimas, que trataron de alejarnos con sus pértigas. Además, la playa se había llenado de niños que se metían entre las piernas de los soldados, entorpecían las maniobras, y se trepaban a las bordas para robar nueces de bajo los banquillos de los remeros. Las olas claras del alba se rompían entre gritos, insultos y agarradas a puñetazos, sin que los notables pudieran pronunciar sus palabras de bienvenida, en medio de la baraúnda. Como yo había esperado algo más solemne, más festivo, de nuestro encuentro con los que venían a buscarnos para la guerra, me retiré, algo decepcionado, hacia la higuera en cuya rama gruesa gustaba de montarme, apretando un poco las rodillas sobre la madera, porque tenía un no sé qué de flancos de mujer.

Alejo Carpentier, Semejante a la noche

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Laëtitia Sw. nous propose sa traduction :

La mer commençait à verdir entre les promontoires toujours plongés dans l’ombre, lorsque la vigie annonça de sa conque l’arrivée des cinquante vaisseaux noirs que nous envoyait le Roi Agamemnon. En entendant le signal, ceux qui attendaient depuis tant de jours dans le purin des airées, entreprirent de descendre le blé vers la plage où nous préparions déjà les rouleaux qui serviraient à remonter les embarcations jusqu’aux murailles de la forteresse. Quand les quilles touchèrent le sable, il y eut de la bagarre avec les timoniers, car on avait tant répété aux Mycéniens que nous manquions totalement d’intelligence en matière de travaux maritimes qu’ils essayèrent de nous éloigner avec leurs perches. En outre, la plage s’était remplie d’enfants qui se mettaient en travers des jambes des soldats, gênaient les manœuvres, et grimpaient à bord pour voler des noix sous les bancs des rameurs. Les vagues claires de l’aube se brisaient dans les cris, les insultes et les coups de poing, sans que les notables pussent prononcer leurs paroles de bienvenue, au milieu de ce vacarme. Comme j’avais espéré quelque chose de plus solennel, de plus festif, de la rencontre avec ceux qui venaient nous chercher pour la guerre, je me retirai, un peu déçu, en direction du figuier, sur la grosse branche duquel j’aimais me hisser, en serrant un peu les genoux sur le bois, parce qu’il avait un je ne sais quoi qui me rappelait la croupe d’une femme.

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Amélie nous propose sa traduction :

La mer commençait à verdir entre les promontoires encore dans l’ombre, lorsque la conque de la vigie annonça l’arrivée des cinquante vaisseaux noirs que nous envoyait le Roi Agamemnon. En entendant le signal, ceux qui attendaient depuis tant de jours dans le purin des aires se mirent à descendre le blé vers la plage, où nous préparions déjà les rouleaux qui serviraient à remonter les embarcations jusqu’aux murailles de la forteresse. Quand les quilles touchèrent le sable, il y eut des disputes avec les timoniers, car on avait tant répété aux Mycéniens que nous n’avions aucune jugeote en matière de travaux maritimes qu’ils essayèrent de nous éloigner avec leurs perches. En outre, la plage avait été envahie par des enfants qui se faufilaient entre les jambes des soldats, gênaient les manœuvres, et grimpaient à bord pour voler des noix sous les bancs des rameurs. Les vagues claires de l’aube se brisaient parmi les cris, les insultes et les bagarres réglées à coups de poing, sans que les notables pussent prononcer leur discours de bienvenue, au milieu de tout ce brouhaha. Comme j’avais espéré quelque chose de plus solennel et de plus festif de notre rencontre avec ceux qui venaient nous chercher pour partir à la guerre, je me retirai, un peu déçu, en direction du figuier, sur la grosse branche duquel j’aimais me hisser, en serrant un peu les genoux sur le bois, parce qu’il avait un je ne sais quoi qui me rappelait les hanches d’une femme.

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Marie G. nous propose sa traduction :

La mer commençait à devenir verte entre les promontoires encore sombres, quand la corne de la tour de guet annonça les cinquante navires noirs envoyés par le Roi Agamemnon. À l'écoute du signal, ceux qui attendaient depuis plusieurs jours sur les bouses des terrains, commencèrent à descendre le blé jusqu'à la plage où nous préparions déjà les rouleaux qui serviraient à monter les cargaisons jusqu'aux remparts de la forteresse. Quand les quilles touchèrent le sable, il y eut quelques bagarres entre les timoniers, car on avait tant répété aux mycéniens que nous manquions d'intelligence pour les travaux maritimes, qu'ils tentèrent de nous éloigner avec leurs perches. De plus, la plage s'était remplie d'enfants qui venaient se mettre dans les jambes des soldats, gênaient les manoeuvres, et grimpaient à bord pour voler des noix en dessous des bancs des rameurs. Les claires vagues de l'aube éclataient entre les cris, les insultes et étaient saisies à coups de poing, sans que les notables ne puissent prononcer leurs discours de bienvenue, au milieu de ce vacarme. Comme j'avais espéré quelque chose de plus solennel, de plus festif, de notre rencontre avec ceux qui venaient nous chercher pour partir en guerre, je me retirai, un peu déçu, vers le figuier dans lequel j'aimais monter sur une grosse branche, en gardant les genoux un peu serrés sur le bois, parce que j'avais, semble-t-il, des hanches de femme.

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Morgane nous propose sa traduction :

La mer commençait à verdir entre les promontoires toujours dans l’obscurité, lorsque la tour de guet en forme de spirale annonça les cinquante vaisseaux noirs que nous envoyait le Roi Agamemnon. À l’écoute du signal, ceux qui attendaient depuis tant de jours sur les bouses du fumier, commencèrent à descendre le blé vers la plage où nous préparions déjà les rouleaux qui serviraient à remorquer les embarcations jusqu’aux murailles de la forteresse. Lorsque les quilles touchèrent terre, il y eu quelques rixes avec les timoniers, on avait tant dit aux Micéniens qu’ils étaient dépourvus de toute forme d’intelligence pour les travaux maritimes, qu’ils tentèrent de nous éloigner à l’aide de leurs perches. De plus, la plage s’était rempli d’enfants qui se mettaient dans les jambes des soldats, entravaient les manœuvres, et grimpaient à bord afin de dérober quelques noix sous les petits bancs des rameurs. Les vagues cristallines de l’aube se brisaient à grand renfort de cris, d’insultes, et de coups de poing, sans que les notables puissent prononcer leurs discours de bienvenu, au beau milieu du tohu-bohu. Comme j’avais espéré quelque chose de plus de plus solennel, de plus festif, de notre rencontre avec ceux qui venaient nous chercher en vue de guerroyer, je me retirai, un brin désillusionné, vers le figuier dont j’aimai à escalader la volumineuse branche, resserrant quelque peu les genoux sur le bois, car il possédait un je-ne-sais-quoi de flancs de femme.

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Alexandra nous propose sa traduction :

La mer commençait à devenir verte parmi les promontoires encore dans l'obscurité, lorsque le vigile, depuis le haut du mât, anonça les cinquante navires noirs que nous avait envoyé le roi Agamemnon. Au même moment où nous entendions le signal, ceux qui attendaient depuis plusieurs jours sur les bouses des aires, commencèrent à décharger le blé vers la plage où nous avions déjà préparé les rouleaux qui serviraient à faire grimper les embarcations jusqu'au murailles de la forteresse. Lorsque les quilles touchèrent le sable, il y eut des disputes avec les timoniers, puisque l'on avait répété aux Mycéens que nous manquions de savoir-faire en ce qui concerne les tâches maritimes, si bien qu'ils essayèrent de nous éloigner avec leurs perches. Par ailleurs, la plage s'était remplie d'enfants qui se glissaient entre les jambes des soldats, gênaient les manoeuvres, et se glissaient à bord pour voler des noix de dessous les bancs des rameurs. Les vagues limpides de l'aube se brisaient sur la plage parmi les cris, insultes et disputes avec des coups de poings
sans que les notables ne puissent prononcer leurs discours de bienvenu, au milieu de ce vacarme. Moi qui avais espéré quelque chose de plus solennel, plus festif, de notre rencontre avec ceux qui venaient nous chercher pour faire la guerre, je me retirai, quelque peu déçu, vers le figuier où j'aimais grimper sur une branche épaisse, serrant un peu les genoux contre le bois, parce que j'avais quelque chose comme des cuisses de femme.

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