jeudi 30 septembre 2010

Version de CAPES, 9

El bisonte

Tiempo acumulado. Un montículo de polvo impalpable y milenario; un reloj de arena, una morrena viviente: esto es el bisonte en nuestros días.
Antes de ponerse en fuga y dejarnos el campo, los animales embistieron por última vez, desplegando la manada de bisontes como un ariete horizontal. Pues evolucionaron en masas compactas, parecían modificaciones de la corteza terrestre con ese aire individual de pequeñas montañas; o una tempestad al ras del suelo por su aspecto de nubarrones.
Sin dejarse arrebatar por esa ola de cuernos, de pezuñas y de belfos, el hombre emboscado arrojó flecha tras flecha y cayeron uno por uno los bisontes. Un día se vieron pocos y se refugiaron en el último redil cuaternario.
Con ellos se firmó el pacto de paz que fundó nuestro imperio. Los recios toros vencidos nos entregaron el orden de los bovinos con todas sus reservas de carne y leche. Y nosotros les pusimos el yugo además.
De esta victoria a todos nos ha quedado un galardón: el último residuo de nuestra fuerza corporal, es lo que tenemos de bisonte asimilado.
Por eso, en señal de respetuoso homenaje, el primitivo que somos todos hizo con la imagen del bisonte su mejor dibujo de Altamira.

Juan José Arreola, Bestiario

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Léa nous propose sa traduction :

Le bison
Du temps accumulé. Un monticule de poussière impalpable et millénaire ; un sablier, une moraine vivante : cela représente le bison de nos jours.
Avant de fuir et de nous laisser le champ libre, les animaux chargèrent une dernière fois, déployant la horde de bisons telle une armée à l’horizon.
Ainsi ils évoluèrent en masses compactes, tout cela semblait modifier la croute terrestre avec cet air unique de petites montagnes ; ou une tempête au ras du sol par son aspect de gros nuages.
Sans se laisser captiver par cette vague de cornes, de sabots et de lippus, l’homme pris au piège tira flèche après flèche et les bisons tombèrent un à un.
Un jour, ils se virent peu nombreux et trouvèrent refuge dans l’ultime enclos quaternaire.
Avec eux fut signé le pacte de paix qui fonda notre empire.
Les robustes taureaux vaincus nous remirent l’ordre des bovins avec toutes leurs réserves de viande et de lait.
Et ainsi, nous eûmes le joug sur ces derniers.
De cette victoire, il nous est resté à tous une récompense : l’ultime résidu de notre force corporelle, voila ce que nous avons assimilé du bison.
C’est pourquoi, en signe de respectueux hommage, Altamira fit son meilleur dessin avec l’image du bison représentant le caractère primitif que nous avons tous.

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Sonita nous propose sa traduction :

Le bison
Temps accumulé. Un monticule de poussière impalpable et millénaire ; un sablier, une moraine vivante : c’est cela le bison de nos jours.
Avant de prendre la fuite et de nous laisser le champ libre, les animaux chargèrent une dernière fois, déployant le troupeau de bisons comme bélier horizontal. En effet, ils évoluèrent en masses compactes, on aurait dit des modifications de l’écorce terrestre avec cette ressemblance particulière avec des petites montagnes ; ou une tempête au ras du sol car on aurait dit de gros nuages.
Sans se laisser impressionner par cette vague de cornes, de sabots et de babines, l’homme pris au piège lança flèches après flèches et les bisons tombèrent un à un. Un jour, ils se rendirent compte qu’ils étaient bien peu et se réfugièrent dans le dernier enclos quaternaire.
C’est avec eux que l’on signa le pacte de paix qui fonda notre empire. Les robustes taureaux vaincus nous remirent l’ordre des bovins avec toutes leurs réserves de viande et de lait. Et nous les mîmes sous le joug, en plus.
De cette victoire nous avons tous gardé un prix : le dernier résidu de notre force corporelle, nous l’avons prise au bison.
C’est pour cela, en signe d’un hommage respectueux, le primitif que nous sommes tous, fit avec l’image du bison son plus beau dessin d’Altamira.

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Mélissa nous propose sa traduction :

Le bison

L’eau a coulé sous les ponts. Un monticule de poussière impalpable et millénaire ; un sablier, une moraine vivante : actuellement, ça, c’est le bison.
Avant de s’enfuir et de nous laisser le champ libre, les animaux chargèrent une dernière fois, en éclatant le troupeau de bisons comme un bélier fonçant à l’horizontal. Ils évoluèrent donc en masses compactes, ils semblaient être des modifications de l’écorce terrestre avec cet air individuel de petites montagnes ; ou une tempête au niveau du sol par son aspect de gros nuages.
Sans se laisser emporter par cette vague de cornes, de sabots et de babines, l’homme embusqué lança flèche après flèche et les bisons tombèrent un à un. Un jour, ils étaient peu nombreux et ils se réfugièrent dans le dernier enclos quaternaire.
Avec eux, on signa le traité de paix fondé par notre empire. Les robustes taureaux vaincus nous livrèrent l’ordre des bovins avec toutes leurs réserves de viande et de lait. Et nous, en plus, nous leur avons mis le joug.
De cette victoire, il nous est resté à tous un prix ; le dernier résidu de notre force physique, c’est ce que nous avons appris du bison.
C’est pourquoi, en guise d’hommage respectueux, l’être primitif que nous sommes tous fit son meilleur dessin d’Altamira avec l’image du bison.

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Loïc nous propose sa traduction :

Le Bison

Que de temps accumulé ! Un monticule de poussière impalpable et millénaire ; un sablier, une moraine vivante : le voilà le bison moderne !
Avant qu’ils ne se mettent à se dérober et à nous laisser le champ libre, les animaux nous foncèrent dessus pour la dernière fois, déployant la bande de bisons comme un bélier horizontal. Puisqu’ils évoluèrent en masses compactes, ils semblaient être des modifications de la croûte terrestre avec cette similitude que l’on attribue aux petites montagnes ; ou une tempête au ras du sol ressemblant à un gros nuage noir.
Ne se laissant pas ravir par cette vague de cornes, de sabots et de babines, l’homme pris au piège tira flèche après flèche et les bisons s’écroulèrent l’un après l’autre. Un jour, réduits en effectif, ils se réfugièrent dans l’ultime enclos quaternaire.
C’est avec eux que l’on signa le traité de paix qui fonda notre empire. Les vigoureux taureaux vaincus nous transmirent l’ordre des bovins avec toutes leurs réserves de viande et de lait. Et nous évidemment, on leur a imposé le joug!
De cette victoire, il nous reste à chacun une récompense: le dernier résidu de notre force corporelle, voilà la seule chose que nous partageons avec le bison.
C’est pourquoi, en signe d’hommage respectueux, l’être primitif que nous avons tous enfoui en nous, fit de l’image du bison le meilleur dessin d’Altamira.

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Aurélie nous propose sa traduction :

Le bison

Tout ce temps accumulé! Un monticule de poussière impalpable et millénaire; un sablier, une moraine vivante: voilà c'est ça le bison de nos jours.
Avant de s'enfuir et de nous laisser le champ libre, les animaux chargèrent une dernière fois, déployant la horde de bisons comme un bélier horizontal.Ils évoluèrent donc en masses compactes, et semblaient être l'incarnation de la croûte terrestre avec cette ressemblance singulière aux petites montagnes; ou une tempête au ras du sol par leur aspect de gros nuages.
Ne se laissant pas envoûter par cette vague de cornes, de sabots et de babines, l'homme embusqué tira flèche après flèche et les bisons tombèrent les uns après les autres. Un jour, se voyant peu nombreux, ils se réfugièrent dans l'ultime enclos quaternaire.
C'est avec eux que l'on signa le traité de paix qui fonda notre empire. Les robustes taureaux vaincus nous transmirent l'ordre des bovins avec toutes leurs réserves de viande et de lait. Et nous, en plus, nous leur imposèrent le joug.
De cette victoire, il nous est resté à tous une récompense: le dernier résidu de notre force corporelle, voilà ce que nous avons pris du bison.
C'est pourquoi, en guise d'hommage respectueux, l'être primitif qui sommeille en nous tous, fit de l'image du bison le meilleur dessin de l'Altamira.

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Leslie nous propose sa traduction :

Le bison.

Du temps qui s'est écoulé. Un monticule de poussière impalpable et millénaire ; une horloge de sable, une moraine vivante : voilà ce qu'est le bison de nos jours.
Avant de prendre la fuite et de nous laisser le champ libre, les animaux chargèrent une dernière fois, déployant le troupeau de bisons comme un bélier horizontal. Étant donné qu'ils évoluèrent en des masses compactes, l'on croyait à des modifications de la croûte terrestre avec cet air individuel de petites montagnes, ou encore à une tempête au ras du sol de par leur aspect de gros nuages.
Ne se laissant pas impressionner par cette vague de cornes, de sabots et de babines, l'homme embusqué décocha une flèche après l'autre et les bisons tombèrent un à un. Un jour, se trouvant si peu nombreux, ils se refugièrent dans le dernier enclos quaternaire.
Le traité de paix qui fonda notre empire fut signé avec eux. Les robustes taureaux vaincus nous remirent l'ordre des bovins ainsi que toutes leurs réserves de viande et de lait. Et, en plus de cela, nous leur imposâmes notre joug.
Nous avons tous conservé un trophé de cette victoire : l'ultime résidu de notre force physique, c'est ce que nous avons assimilé du bison.
Pour cela, en signe d'hommage respecteux, les primitifs que nous sommes utilisèrent l'image du bison pour faire leur meilleur dessin d'Altamira.

1 commentaire:

Sonita a dit…

Ouille! je suis passée à côté de la traduction de la dernière phrase... autant pour moi! Je n'ai pas cherché Altamira...

Léa, une petite question concernant ta traduction de la phrase "Y nosotros les pusimos el yugo además." :tu proposes "Et ainsi, nous eûmes le joug sur ces derniers."
Or, il me semble que le mot "además" nous indique qu'en plus de prendre leurs vivres nous les avons aussi soumis.
Qu'est-ce que tu en penses?