samedi 23 octobre 2010

Après un mois de cours, par Vanessa

Il est évident que mon regard sur la traduction a changé : ce sont plusieurs prises de conscience qui s'opèrent, à tous les niveaux. Par exemple, des difficultés que nous rencontrons vis-à-vis de notre propre langue et de la nécessité qu'il y a d'apprendre à la maîtriser, et à s'amuser avec elle, aussi... Non, ce n'est pas magique, et les effets d'humour ne proviennent que d'un travail acharné, je l'ai découvert depuis un mois. C'est un peu comme une démystification à ce niveau-là. Il y a une autre prise de conscience (qui est venue très rapidement) : l'organisation à avoir, la somme de travail que doit abattre un traducteur, ce que ça peut représenter dans une vie. Mais prise de conscience ne veut pas dire assimilation totale... C'est-à-dire que, même si je pense percevoir beaucoup plus les enjeux de la traduction, j'ai tout de même l'impression d'avoir encore presque tout à apprendre, travailler à ce que cela vienne de moi, et non plus seulement savoir reconnaître les difficultés. En fait, je crois comprendre beaucoup plus la traductologie que la pratique elle-même ! J'ai d'ailleurs opté pour le traductologue dans le sondage... Pour parler "personnellement", je suis bien plus habituée à la démarche réflexive qu'à celle de la pratique. Je me suis sentie assez démunie lors devoir de vendredi, surtout pour le vocabulaire, peut-être parce que je n'ai justement pas cette pratique, cette expérience du temps. En revanche, pour le reste, je me suis sentie plus à l'aise quant à la façon de "retranscrire" le texte original, la volonté de l'auteur. Plus à l'aise aussi quant au "champ" de liberté qui m'était donné. En conclusion, il me semble que j'ai tout à gagner à traduire sans cesse, d'arrache-pied, et seule l'expérience fera la différence... Rendez-vous dans 6 mois...

1 commentaire:

Tradabordo a dit…

Ah, la maîtrise de la langue… ! C'est effectivement la première chose à conquérir, progressivement mais d'un pas ferme, sous peine d'être sans cesse à côté du sens… Rien de pire que de se sentir impuissant parce qu'on n'a pas les outils, voire qu'on ignore même quels outils il faudrait.