dimanche 17 octobre 2010

Version de CAPES, 26

La puerta del tercero estaba cerrada y no se veía ni timbre ni chapa. María Elena tanteó el picaporte y la puerta se abrió sin ruido; el humo del tabaco le llegó antes que las mayólicas verdosas del pasillo y los bancos a los dos lados con la gente sentada. No eran muchos, pero con ese humo y el pasillo tan angosto parecía que se tocaban con las rodillas, las dos señoras ancianas, el señor calvo y el muchacho de la corbata verde. Seguro que habían estado hablando para matar el tiempo, justo al abrir la puerta María Elena alcanzó un final de frase de una de las señoras, pero como siempre se quedaron callados de golpe mirando a la que llegaba último, y también como siempre y sintiéndose tan sonsa María Elena se puso colorada y apenas si le salió la voz para decir buenos días y quedarse parada al lado de la puerta hasta que el muchacho le hizo una seña mostrándole el banco vacío a su lado. Justo cuando se sentaba, dándole las gracias, la puerta del otro extremo del pasillo se entornó para dejar salir a un hombre de pelo colorado que se abrió paso entre las rodillas de los otros sin molestarse en pedir permiso. El empleado mantuvo la puerta abierta con un pie, esperando hasta que una de las dos señoras se enderezó dificultosamente y disculpándose pasó entre María Elena y el señor calvo; la puerta de salida y la de la oficina se cerraron casi al mismo tiempo, y los que quedaban empezaron de nuevo a charlar, estirándose un poco en los bancos que crujían.

Julio Cortázar, « Segunda vez »

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Léa nous propose sa traduction :

La porte du troisième était fermée et l’on ne voyait ni sonnette, ni plaque.
Maria Elena toucha le loquet et la porte s’ouvrit sans bruit ; la fumée du tabac lui parvint avant de voir les faïences verdâtres du couloir et les bancs de chaque côté avec des gens assis.
Ils n’étaient pas beaucoup, mais avec cette fumée et le couloir si étroit, il semblait que leurs genoux se touchaient, à savoir deux femmes âgées, un homme chauve et un garçon portant une cravate verte.
Ils étaient sûrement en plein bavardages pour tuer le temps, juste en ouvrant la porte, Maria Elena surprit une fin de phrase de l’une des dames, mais comme toujours, ils firent soudainement silence observant celle qui venait d’entrer, et de même comme d’habitude et en s’asseyant l’air idiot, Maria Elena se mit à rougir et c’est à peine si elle put sortir un son pour dire bonjour et rester immobile près de la porte jusqu’à ce que le garçon lui fit signe lui montrant le banc vide à ses côtés.
Alors qu’elle s’asseyait, en le remerciant, la porte de l’autre extrémité du couloir s’entrouvrit laissant sortir un homme aux cheveux teints qui se fraya un chemin entre les genoux des autres sans se donner la peine de leur demander poliment.
L’employé maintint la porte ouverte avec le pied, attendant que l’une des deux femmes se dirigeât non sans difficulté et tout en s’excusant elle passa entre Maria Elena et l’homme chauve ; la porte de sortie et celle du bureau se fermèrent presque en même temps, et ceux qui restaient recommencèrent à bavarder, s’étirant un peu sur les bancs qui craquaient.

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Virginie nous propose sa traduction :

La porte du troisième était fermée et on ne voyait ni sonette ni plaque. María Elena tata la poignée et la porte s'ouvrit sans bruit; la fumée du tabac lui arriva avant les majoliques verdâtres du couloir et les bancs des deux côtés avec les gens assis. Ils n'étaient pas nombreux, mais avec cette fumée et le couloir si étroit on aurait dit qu'ils se touchaient avec les genoux, les deux vieilles dames, l'homme chauve et le garçon à la cravate verte. Sans aucun doute avaient-ils discuter pour tuer le temps, à l'instant où elle ouvrit la porte María Elena saisit une fin de phrase de l'une des dames, mais comme d'habitude ils se taisèrent subitement voyant celle qui arrivait en dernier. Comme toujours également, se sentant tellement sotte, María Elena rougit et c'est tout juste si sa voix émit un son pour dire bonjour et elle resta debout à côté de la porte jusqu'à ce que le garçon lui fit un signe en lui désignant le banc vide à ses côtés. Au moment où elle s'asseyait, le remerciant, la porte de l'autre bout du couloir s'ouvrit pour laisser sortir un homme aux cheveux colorés qui se fraya un passage entre les genoux des autres sans prendre la peine de s'excuser. L'employé maintint la porte ouverte avec un pied, attendant jusqu'à ce qu'une des deux dames se fut redressée et qu'elle fut passée entre María Elena et l'homme chauve en s'excusant ; la porte de sortie et celle du bureau se fermèrent presqu'en même temps, et ceux qui restaient recommencèrent à discuter, s'étirant un peu sur les bancs qui craquaient.

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Laurie nous propose sa traduction :

La porte du troisième était fermée et il n’y avait ni sonnette ni serrure. Marie-Hélène tourna la poignée et la porte s’ouvrit silencieusement ; la fumée de cigarette lui parvint avant qu’elle ne vît les carreaux verdâtres du couloir et les personnes assises sur les bancs placés de chaque côté. Ils n’étaient pas nombreux, mais avec cette fumée et l’étroitesse du passage on avait l’impression que les deux dames âgées, l’homme chauve, et le jeune à la cravate verte étaient genoux contre genoux. Évidemment qu’ils avaient bavardé pour tuer le temps parce qu’au moment où elle ouvrit la porte Marie-Hélène entendit la fin d’une phrase d’une des dames. Mais comme d’habitude ils se turent d’un coup pour regarder celle qui venait d’arriver, comme d’habitude aussi Marie-Hélène, se sentant très gênée, se mit à rougir, eut à peine assez de voix pour dire bonjour et resta debout à côté de la porte jusqu’à ce que le jeune homme lui signale la place libre à côté de lui. Au moment où elle s’assit en le remerciant, la porte à l’autre bout du couloir s’ouvrit pour laisser sortir un homme aux cheveux roux qui se fraya un chemin entre les genoux des autres sans s’embêter à demander pardon. L’employé maintint la porte ouverte avec son pied, en attendant que l’une des deux dames se lève difficilement et passe entre Marie-Hélène et l’homme chauve en s’excusant; la porte de sortie et celle du bureau se fermèrent presque en même temps et ceux qui étaient encore là reprirent leur conversation en s’étirant un peu sur les bancs qui craquaient.

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Mélissa nous propose sa traduction :

La porte du troisième était fermée et on ne voyait ni sonnette, ni plaque. Maria Elena tourna la poignée et la porte s’ouvrit en silence ; elle perçut la fumée du tabac bien avant les faïences verdâtres du couloir et les bancs placés des deux côtés où les gens étaient assis. Ils étaient peu nombreux, mais avec cette fumée et le couloir si exigu, on aurait pu croire que les genoux des deux vieilles dames, du monsieur chauve et du jeune homme à la cravate verte se touchaient. Il est certain qu’ils étaient entrain de parler pour tuer le temps, lorsqu’elle ouvrit la porte, Maria Elena put percevoir la fin d’une phrase d’une des dames, mais comme toujours, elles se sont tues d’un coup observant celle qui était arrivée en dernier, et aussi comme toujours, se sentant si stupide, María Elena rougit et c’est à peine si elle put articuler un bonjour et s’arrêter à côté de la porte jusqu’à ce que le jeune homme lui fasse un signe en lui désignant le banc vide à côté de lui. Juste au moment de s’asseoir, en le remerciant, la porte, de l’autre côté du couloir, s’entrouvrit pour laisser sortir un homme aux cheveux colorés qui se fit un passage entre les genoux des autres sans les déranger en demandant pardon. L’employé, qui attendait, maintint la porte ouverte avec un pied jusqu’à ce que l’une des deux dames ne se redresse avec grande difficulté et en s’excusant, elle passa entre María Elena et le monsieur chauve ; la porte de sortie et celle du bureau se fermèrent presque en même temps, et ceux qui restaient recommencèrent à bavarder s’étalant un peu sur les bancs qui grinçaient.

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Aurélie nous propose sa traduction :

La porte du troisième était fermée et on ne voyait pas de sonnette ni de plaque. Marie Hélène essaya avec le marteau de la porte et celle-ci s'ouvrit sans bruit; la fumée du tabac lui arriva avant même de voir les majoliques verdâtres du couloir et les bancs de chaque côté avec les gens assis. Ils n'étaient pas nombreux, mais avec cette fumée et le couloir si étroit on avait l'impression que les deux vieilles dames, le monsieur chauve et le garçon à la cravate verte se touchaient, coude à coude. Ils avaient surement dû discuter pour passer le temps, car au moment d'ouvrir la porte Marie Hélène saisit la fin d'une phrase d'une des deux dames, mais comme toujours elles se turent d'un coup en regardant la dernière arrivée, et aussi comme d'habitude Marie Hélène, se sentant si sotte, se mit à rougir et elle eut à peine la force de dire bonjour et de rester immobile à côté de la porte jusqu'à ce que le garçon lui fit un signe pour lui monter le banc vide à ses côtés. Au moment ou elle s'asseyait, en le remerciant, la porte de l'autre extrémité du couloir s'ouvrit pour laisser passer un homme aux cheveux colorés qui se fraya un chemin entre les genoux des autres sans prendre la peine de demander pardon. L'employé maintint la porte ouverte avec un pied, en attendant qu'une des dames se redressa difficilement et en s'excusant passa entre Marie Hélène et le monsieur chauve; la porte de la sortie et celle du bureau se refermèrent presque en même temps et ceux qui restèrent recommencèrent à bavarder, s'étirant un peu sur les banc qui craquaient.

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Sonita nous propose sa traduction :

La porte du troisième était fermée et on ne voyait ni sonnette ni plaque. María Elena tâtonna le loquet et la porte s’ouvrit sans bruit ; la fumée de cigarette lui arriva bien avant que les majoliques verdâtres du couloir et les bancs des deux côtés avec des personnes assises. Ils n’étaient pas beaucoup, mais avec cette fumée-là et le couloir si étroit, on aurait dit que leurs genoux se touchaient, les deux vieilles dames, le monsieur chauve et le jeune homme en cravate verte. Sûrement avaient-ils discuté entre eux pour tuer le temps, au moment où elle ouvrit la porte, María Elena saisit une fin de phrase de l’une des dames, mais comme toujours, ils se turent soudain en regardant la personne qui arrivait en dernier, et aussi comme toujours et se sentant tellement bête, María Elena rougit et c’est à peine si sa voix put articuler un son pour dire bonjour. Elle resta debout à côté de la porte jusqu’à ce que le jeune homme lui fasse signe en lui montrant le banc vide à côté de lui. Juste au moment où elle s’asseyait, en le remerciant, la porte de l’autre côté du couloir s’entrouvrit pour laisser sortir un homme aux cheveux roux qui s’ouvrit un passage entre les genoux des autres sans se donner la peine de demander pardon. L’employé maintint la porte ouverte avec un pied, en attendant jusqu’à ce que l’une des dames se mit debout avec difficulté et en s’excusant elle passa entre María Elena et le monsieur chauve ; la porte de sortie et celle du bureau se refermèrent presqu’au même moment, et ceux qui restaient recommencèrent à bavarder, en s’étirant un peu sur les bancs qui craquaient.

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Leslie nous propose sa traduction :

La porte du troisième était fermée on ne voyait ni sonnette, ni serrure. María Elena tâta la poignée et la porte s'ouvrit sans bruit ; la fumée du tabac lui parvint avant les majoliques verdâtres du couloir et les bancs des deux côtés avec les gens assis. Ils n'étaient pas nombreux, mais avec cette fumée et le couloir aussi étroit, il semblait que la touchaient de leurs genoux les deux vieilles dames, le monsieur chauve et le jeune homme à la cravate verte. Il est sûr qu'ils avaient été en train de parler pour tuer le temps. Juste en ouvrant la porte, María Elena perçut une fin de phrase de l'une des deux dames, mais comme toujours, ils restèrent soudain silencieux au moment de regarder celle qui arrivait en dernier, et aussi, comme toujours, se sentant sotte, María Elena se mit à rougir et c'était à peine si la voix lui sortit pour saluer et rester debout à côté de la porte, jusqu'à ce que le jeune homme lui fit un signe, lui montrant le banc vide à côté de lui. Juste quand elle s'asseyait, le remerciant, la porte de l'autre bout du couloir s'entrouvrit pour laisser sortir un homme aux cheveux colorés, lequel se fraya un chemin entre les genoux des autres sans prendre la peine d'en demander la permission. L'employé maintint la porte ouverte avec un pied, attendant jusqu'à ce qu'une des deux dames se redressa non sans difficultés et, s'excusant, passa entre María Elena et le monsieur chauve ; la porte de sortie et celle du bureau se fermèrent presque en même temps, et ceux qui restaient se remirent à bavarder, s'étirant un peu sur les bancs qui craquaient.

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