mercredi 20 octobre 2010

Version de CAPES, 29

Poco después de amanecer, el Nini se asomó a la boca de la cueva y contempló la nube de cuervos reu­nidos en concejo. Los tres chopos desmochados de la ribera, cubiertos de pajarracos, parecían tres paraguas cerrados con las puntas hacia el cielo. Las tierras ba­jas de don Antero, el Poderoso, negreaban en la dis­tancia como una extensa tizonera.
La perra se enredó en las piernas del niño y él le acarició el lomo a contrapelo, con el sucio pie desnu­do, sin mirarla; luego bostezó, estiró los brazos y le­vantó los ojos al lejano cielo arrasado:
-El tiempo se pone de helada, Fa. El domingo iremos a cazar ratas -dijo.
La perra agitó nerviosamente el rabo cercenado y fijó en el niño sus vivaces pupilas amarillentas. Los párpados de la perra estaban hinchados y sin pelo; los perros de su condición rara vez llegaban a adul­tos conservando los ojos; solían dejarlos entre la ma­leza del arroyo, acribillados por los abrojos, los zara­güelles y la corregüela.

Miguel Delibes, Las ratas

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Olivier nous propose sa traduction :

Peu de temps après le lever du soleil, le Nini sortit par la bouche de la grotte et contempla le nuage de corbeaux réunis en assemblée. Les trois peupliers noirs écimés, peuplant la rive, ressemblaient, couverts de volatiles, à trois parapluies fermés, les pointes orientées vers le ciel. Les basses-terres de Don Antero le Puissant noircissaient au loin comme du charbon. La chienne se blottit entre les jambes du garçon qui, sans un regard et de son pied nu et sale, la caressa à contrepoil. Il se mit ensuite à bailler, s'étira les bras et leva les yeux vers le lointain ciel satiné.
- Les premières gelées sont sur le point d'arriver, Fa. Dimanche, nous irons chasser les rats – déclara-t-il.
La chienne remua nerveusement sa queue écorchée et fixa ses vives pupilles jaunâtres dans celles du garçon. Les paupières de la chienne étaient enflées et glabres : rares étaient les chiens de sa condition à atteindre l'âge adulte, les yeux intacts. La plupart du temps, ils les laissaient dans les broussailles des fleuves, arrachés par les chardons, les cannes de Provence et le liseron.

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Annabelle nous propose sa traduction :

Peu après son réveil, le Nini apparut à l'entrée de la grotte et contempla la nuée de corbeaux qui tenaient leur assemblée. Les trois peupliers écimés de la berge, recouverts de volatiles, ressemblaient à trois parapluies fermés avec les pointes vers le ciel. Les basses terres de don Antero, le Tout Puissant, noircissaient à perte de vue comme un immense tas de tisons.
La chienne s'enroula autour des jambes de l'enfant et il lui caressa le dos à rebrousse-poil, avec son pied nu et sale, sans la regarder; puis il bâilla, étira les bras et leva les yeux vers le ciel lointain et dégagé:
– Le temps se met au gel, Fa. Dimanche, nous irons chasser des rats – dit-il.
La chienne agita nerveusement sa queue coupée et fixa l'enfant de ses vives pupilles jaunâtres. Les paupières de la chienne étaient enflées et pelées; les chiens de sa condition arrivaient rarement à l'âge adulte avec leurs yeux; en général ils les perdaient dans les fourrés du ruisseau, transpercés par les chardons, le brome et les liserons.

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Benoît nous propose sa traduction :

Peu de temps après le lever du jour, Nini apparut à l'entrée de la grotte et contempla le nuage de corbeaux réunis en assemblée. Les trois peupliers effeuillés de la rive, recouverts de sales oiseaux, ressemblaient à trois parapluies fermés, pointant vers le ciel. Les basses terres de Don Antero noircissaient au loin tel un vaste brasier.
La chienne se faufila entre les jambes du garçon, et lui, il lui caressa le dos à rebrousse-poil avec son pied nu et sale, sans la regarder. Puis, il bâilla, s'étira les bras et leva les yeux vers le lointain ciel satiné : - Le temps devient glacial, Fa. Dimanche, nous irons à la chasse aux rats – dit-il.
La chienne agita nerveusement ce qui lui restait de queue et fixa l'enfant de ses vives pupilles jaunâtres. Les paupières de la chienne étaient enflées et sans un poil; les chiens de cette sorte arrivaient peu souvent à l'age adulte avec leur yeux. Il était fréquent qu'ils les perdent dans les broussailles du ruisseau, criblés de chardons, de sétaires ou autre liserons.


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Bruno nous propose sa traduction :

Peu de temps après l'aube, Nini se montra à l'entrée de la grotte et contempla la nuée de corbeaux réunis en conseil. Les trois peupliers noirs écimés de la rive, couverts de vilains oiseaux, ressemblaient à trois parapluies fermés la pointe vers le ciel. Les basses terres de don Antero le Puissant, tiraient sur le noir dans la distance comme un charbonnier étendu.
La chienne s'enroula aux pieds de l'enfant et il lui caressa l'échine à rebrousse-poil, de son pied sale et nu, sans la regarder; ensuite il bâilla, il étira les bras et leva les yeux vers le ciel lointain et satiné:
- Le temps se met aux gelées, Fa. Dimanche nous irons chasser les rats- dit-il.
La chienne remua nerveusement sa queue raccourcie et fixa sur l'enfant ses pupilles vivaces et jaunâtres. Les paupières de la chienne étaient gonflées et sans poils; les chiens de sa condition arrivaient rarement à l'âge adulte en conservant leurs yeux; ils les perdaient habituellement dans les broussailles du ruisseau, crevés par les ronces, les mauvaises herbes et la renouée.

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Virginie nous propose sa traduction :

Peu après l'aube, Nini s'approcha de l'entrée de la caverne et contempla le nuage de corbeaux réunis en conseil. Les trois peupliers étêtés de la berge, couverts de volatiles, ressemblaient à trois parapluies fermés avec les pointes vers le ciel. Les basses terres de don Antero, le Puissant, noircissaient l'horizon comme une étendue de tisons. La chienne s'enroula autour des jambes de l'enfant et il lui carassa l'échine à rebrousse-poil, avec le pied sale et nu, sans la regarder; ensuite il bailla, étira les bras et leva les yeux vers le lointain ciel éclairci :
- Le temps devient glacé, Fa. Dimanche nous irons chasser les rats – dit-il.
La chienne agita nerveusement le derrière sans queue et fixa sur le garçon ses vives pupilles jaunâtres. Les paupières de la chienne étaient gonflées et sans poils; les chiens de son espèce peu souvent arrivaient à l'âge adulte en conservant leurs yeux; ils avaient l'habitude de les laisser dans les mauvaises herbes du ruisseau, dévorés par les chardons, les plantes graminées et le liseron.

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Mélissa nous propose sa traduction :

Peu après que le soleil se soit levé, le fainéant s’assomma à l’entrée de la cave et contempla la nuée de corbeaux réunis en conseil. Les trois peupliers noirs étêtés de la rive, recouverts de drôles d’oiseaux, ressemblaient à trois parapluies fermés, les pointes dirigées vers le ciel. Les terres basses de Don Antero, le Puissant, se noircissaient sur la distance comme une grande cave à charbon.
La chienne grimpa sur les jambes du petit et lui, il lui caressait le dos a rebrousse-poil, à l’aide de son pied sale et nu, sans la regarder ; puis il bailla, étira ses bras et leva les yeux vers le ciel lointain et satiné :
- Il va bientôt geler, Fa. Dimanche, nous irons chasser les rats- dit-il. La chienne agita nerveusement sa queue coupée et fixa l’enfant avec ses pupilles vivaces et jaunâtres. Les paupières de la chienne étaient gonflées et sans poil ; les chiens de son espèce conservaient rarement leurs yeux en devenant adultes ; ils avaient l’habitude de les laisser traîner dans les mauvaises herbes du ruisseau, peuplées de chardons, d’orges des rats et de liseron.

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Jean-Baptiste nous propose sa traduction :

Peu après le lever du jour, Nini se montra à l'entrée de la grotte et contempla la nuée de corbeaux réunis en assemblée. Les trois peupliers étêtés au bord de la rive, remplis d'étranges oiseaux, ressemblaient à trois parapluies fermés dont les pointes sont dirigées vers le ciel. Les basses terres de don Antero, "le Puissant", noircissaient au loin, telle une vaste étendue de tisons.
La chienne s'intercala entre les jambes du jeune garçon et, sans la regarder, de son pied sale et dénudé, il lui caressa le dos dans le sens contraire du poil; puis il bâilla, s'étira les bras et leva les yeux au ciel, satiné et éloigné:
- Le temps se met à la gelée, Fa. Dimanche, on ira chasser- dit-il.
La chienne remua nerveusement sa queue coupée et fixa ses vives pupilles jaunâtres sur le jeune garçon. Les paupières de la chienne étaient gonflées et sans poil; les chiens de ce type-là atteignaient rarement l'âge adulte en gardant leurs yeux, ils avaient coutume de les perdre entre la broussaille du ravin, perforés par les ronces, les Orges des rats et le liseron.

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Aurélie nous propose sa traduction :

Un peu avant le lever du jour, le Nini s'approcha de l'entrée de la grotte et contempla la nuée de corbeaux réunis en conseil. Les trois peupliers noirs écimés de la berge, couverts de vilains oiseaux, ressemblaient à trois parapluies fermés, pointant vers le ciel. Les basses terres de don Antero, le Puissant, noircissaient l'horizon comme une étendue charbonneuse. La chienne s'enroula autour des jambes de l'enfant et celui-ci lui caressa le dos à rebrousse-poil, avec son pied nu et sale, sans la regarder; il bâilla ensuite, étira les bras et leva les yeux vers le ciel lointain, éclairci:
-Le temps se met au gel, Fa. Dimanche, nous irons chasser les rats -dit-il.
La chienne agita nerveusement sa queue raccourcie et fixa l'enfant avec ses pupilles vives et jaunâtres. Les paupières de la chienne étaient gonflées et sans poil; les chiens de son espèce arrivaient rarement à l'âge adulte en conservant leurs yeux, ils les perdaient généralement dans les broussailles du ruisseau, crevés par les ronces, les chardons et les liserons.

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Leslie nous propose sa traduction :

Peu après le lever du jour, Nini apparut à l'entrée de la grotte et contempla la nuée de corbeaux réunis en conseil. Les trois peupliers noirs étêtés de la berge et couverts de vilains oiseaux, ressemblaient à trois parapluies fermés, pointes vers le ciel. Les basses terres de don Antero, le Tout-Puissant, noircissaient dans la distance, comme une large étendue de charbon. La chienne s'emmêla entre les jambes de l'enfant et lui de lui caresser l'échine à rebrousse-poil, de son pied sale et nu, sans la regarder ; ensuite, il bâilla, étira ses bras et leva les yeux vers le ciel lointain et clair :
- Le temps devient glacial, Fa. Dimanche, nous irons chasser les rats – dit-il. La chienne agita nerveusement sa queue rognée et fixa sur l'enfant ses vives pupilles jaunâtres. Les paupières de la chienne étaient gonflées et dépourvues de poils ; les chiens de sa condition, rarement atteignaient l'âge adulte en conservant leurs yeux ainsi ; ils avaient l'habitude d'en perdre les poils dans les fourrés du ruisseau, criblés de chardons, d'herbes folles et de liseron.

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