lundi 25 octobre 2010

Version de CAPES, 34

La historia de su crimen posee una economía dramática ejemplar. Imaginemos la escena: en una típica casa burguesa de provincias, la estricta señora Lancelin y su hija Géneviéve pasan la tarde bordando pañuelos o jugando a las cartas; en el otro extremo de la propiedad, sus dos sirvientas, pulcras y uniformadas, bregan con sus propias labores: mientras Christine plancha la ropa —nadie deja los corpinos tan bien almidonados como ella—, la pequeña Lea pliega las prendas y las coloca en las gavetas de sus amas. La previsible rutina se quiebra de pronto cuando uno de los apagones que con tanta frecuencia se producen en la zona sumerge la casa de la señora Lancelin en una tiniebla violenta y azulosa. Como una señal acordada —esa imprevista oscuridad es la llamada al reino de la insania—, Christine se transforma en un ángel de venganza, en una parca, en la irracional ejecutora de un dios enloquecido.

Jorge Volpi, El fin de la locura

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Olivier nous propose sa traduction :

L'histoire de son crime jouit d'une économie dramatique exemplaire. Imaginons la scène. Dans une maison bourgeoise de province des plus typiques, la sévère madame Lancelin et sa fille Géneviéve passent l'après-midi à broder des mouchoirs ou à jouer au cartes, alors qu'à l'autre extrémité de la demeure, leurs deux employées de maison, parfaitement soignées dans leurs uniformes, se consacrent aux travaux qui sont les leurs : pendant que Christine repasse le linge –-personne n'amidonne mieux les bustiers–-, la jeune Lea plie les vêtements et les range dans les tiroirs de ses maîtresses. La prévisible routine se brise lorsque, soudainement, une de ces pannes d'éléctricité, si fréquentes dans cette zone, plonge la maison de madame Lancelin dans de violentes ténèbres bleutées. Comme s'il s'agissait d'un signal convenu –-cette obscurité imprévue étant l'invitation au royaume de l'insanité–- Christine se transforme en un ange de vengeance, en une Parque, en l'exécutrice irrationnelle d'un dieu déchaîné.

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Stéphanie nous propose sa traduction :

L'histoire de son crime possède une économie dramatique exemplaire. Imaginons la scène : dans une typique maison bourgeoise de province, l'intraitable madame Lancelin et sa fille Geneviève passent leur après-midi à broder des mouchoirs ou à jouer aux cartes ; à l'autre extrémité de la propriété, ses deux élégantes servantes en uniforme, se démènent à la tâche : pendant que Christine repasse les vêtements — personne n'amidonne les bustiers comme elle —, la petite Lea plie les affaires et les range dans les tiroirs de ses maîtresses. La prévisible routine est soudainement rompue lorsqu'une des coupures de courant qui se produisent si fréquemment dans le quartier plonge la maison de madame Lancelin dans de violentes ténèbres bleuâtres. Comme un signe concerté — cette obscurité imprévue est l'appel au règne de l'insanité —, Christine se transforme en ange de vengeance, en faucheuse, en exécutrice irrationnel d'un dieu devenu fou.

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Perrine nous propose sa traduction :

L’histoire de son crime renferme une économie dramatique exemplaire. Imaginons la scène : dans une typique maison bourgeoise de province, la stricte madame Lancelin et sa fille Géneviéve passent l’après-midi à broder des mouchoirs ou à jouer aux cartes ; à l’autre bout de la propriété, leurs deux servantes, soignées et ordonnées, s’affairent à leurs propres tâches : tandis que Christine repasse les habits —personne n’amidonne aussi bien les bustiers qu’elle —la petite Lea plie les vêtements et les range dans les tiroirs de ses maîtresses. La routine attendue se brise soudain lorsqu’une des pannes de courant qui se produisent fréquemment dans la région enfonce la maison de madame Lancelin dans d’effrayantes ténèbres bleuâtres. Comme s’il y avait eu consensus —cette obscurité imprévue est un appel au règne de l’insanité —, Christine se transforme en un ange de vengeance, en une Parque, en l’irrationnelle exécutrice d’un Dieu fou.

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Clarisse nous propose sa traduction :

L’histoire de son crime possède une trame dramatique exemplaire. Imaginons la scène : dans une typique maison bourgeoise de province, la stricte madame Lancelin et sa fille Geneviève passent leur après-midi brodant des mouchoirs ou jouant aux cartes ; à l’autre extrémité de la propriété, ses deux domestiques, soignées et uniformisées, triment avec leur propre travail : pendant que Christine repasse le linge-personne ne laisse les bustiers aussi bien endimanchés qu’elle-, la petite Léa plie les vêtements et les place dans les tiroirs de leurs maîtresses. La routine prévisible se rompt brusquement lorsqu’une coupure de courant, assez fréquente dans le quartier, submerge la maison de madame Lancelin dans des ténèbres violentes et bleutées. Comme si un signe était convenu- cette obscurité imprévue est l’appel au royaume de l’insanité-, Christine se transforme en un ange de vengeance, en une parque, en l’irrationnelle exécutrice d’un dieu rendu fou.

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Sonita nous propose sa traduction :

L’histoire de son crime possède une économie dramatique exemplaire. Imaginons la scène : dans une typique maison bourgeoise de la province, la rigoureuse madame Lancelin et sa fille Geneviève passent l’après-midi en train de broder des mouchoirs ou jouant aux cartes ; à l’autre bout de la propriété, leurs deux bonnes, soignées et portant un uniforme, s’affairent dur à leurs propres ouvrages : tandis que Christine fait du repassage — personne ne laisse les bustiers aussi bien amidonnés qu’elle — la petite Léa plie les vêtements et les met dans les tiroirs de ses maîtresses. La routine prévisible se rompt soudain quand l’une des coupures de courant qui se produisent si souvent dans la zone plonge la maison de madame Lancelin dans une nuit violente et bleutée. Comme un signe convenu — cette obscurité imprévue est l’appel au règne de l’insanité — Christine devient un ange de vengeance, une parque, l’exécutrice irrationnelle d’un dieu devenu fou.

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Laurie nous propose sa traduction :

L’histoire de son crime présente une trame dramatique exemplaire. Imaginez la scène : dans une typique maison bourgeoise de province, la sévère Madame Lancelin et sa fille Geneviève passent l’après-midi à broder des mouchoirs ou à jouer aux cartes ; à l’autre bout de la demeure, les deux servantes, soignées et en uniforme, peinent à leurs propres tâches: pendant que Christine repasse le linge _ personne n’amidonne les bustiers aussi bien qu’elle_ , la petite Léa plie les vêtements et les range dans les panières à linge de ses maîtresses. La routine monotone est immédiatement rompue quand l'une des coupures d’électricité, qui se produisent très souvent, plonge la maison de Madame Lancelin dans une soudaine obscurité bleutée. Comme un signal préétabli _ cette obscurité imprévue est l’appel au royaume de la folie_, Christine se transforme en ange vengeur, en Parque, en l’irrationnel disciple d’un dieu fou.

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Jean-Nicolas nous propose sa traduction :

L’histoire de son crime est d’une économie dramatique exemplaire. Représentons nous la scène : dans un typique manoir de province, la sévère madame Lancelin et sa fille Geneviève passent leur après midi à broder des foulards ou à jouer aux cartes tandis qu’à l’autre bout de la propriété, leurs deux gouvernantes, soignées et en tenue de travail, s’affairent à leurs tâches respectives : pendant que Christine repasse le linge -personne ne laisse les chemisiers aussi bien amidonnés qu’elle-la petite Léa plie les vêtements pour les placer dans les tiroirs de ses maîtresses. La routine prévisible se brise soudainement quand une coupure de courant, parmi d’autres qui se produisent très fréquemment dans le quartier, plonge la demeure de madame Lancelin dans une obscurité violente et bleutée. Tel un signe prémédité –cette obscurité imprévue est l’appel au royaume de l’insanie- Christine devient ange de la vengeance, femme impitoyable, exécutrice insensée d’un dieu fou.

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Mélissa nous propose sa traduction :

L’histoire de son crime possède une économie dramatique exemplaire. Imaginons la scène : dans une maison bourgeoise de province typique, la stricte Madame Lancelin et sa fille Géneviéve passent l’après-midi à broder des mouchoirs ou à jouer aux cartes ; de l’autre côté de la propriété, ses deux domestiques, soignées et vêtues d’un uniforme, se démènent au travail : alors que Christine repasse les vêtements, personne n’amidonne les bustiers aussi bien qu’elle, la petite Lea plie les vêtements et les range dans les tiroirs de ses patronnes. La routine prévisible s’effondre tout à coup quand une des pannes de courant qui arrivent si souvent dans le quartier plonge la maison de Madame Lancelin dans des ténèbres violentes et bleutées. Tel un signal convenu, cette obscurité imprévue est l’appel au règne de l’insanité, Christine se transforme en ange de la vengeance, en une Parque, en une exécutrice irrationnelle d’un Dieu devenu fou.

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Aurélie nous propose sa traduction :

L'histoire de leur crime renferme une économie dramatique exemplaire. Imaginons la scène: dans une typique maison bourgeoise de province, la sévère madame Lancelin et sa fille Géneviève passent leur après-midi à broder des mouchoirs ou à jouer aux cartes, tandis qu'à l'autre bout de la propriété, leurs deux domestiques, soignées dans leur uniforme, se tuent à la tâche: pendant que Christine repasse le linge- personne ne laisse les corsages aussi bien amidonnés qu'elle- la petite Léa plie les vêtements et les range dans les tiroirs de ses maîtresses. La routine prévisible se brise brusquement quand une des coupures d'électricité qui se produisent fréquemment dans le quartier plonge la maison de madame Lancelin dans les ténèbres violentes et bleutées. Tel un signal convenu- cette obscurité imprévue est l'appel au royaume de l'insanité-, Christine se transforme en ange vengeur, en Parque, en l’irrationnelle exécutrice d'un dieu fou.

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Loïc nous propose sa traduction :

L’histoire de son crime possède une économie dramatique exemplaire. Représentons nous la scène : dans une typique maison bourgeoise de province, la sévère Madame Lancelin et sa fille Geneviève, passent leur après-midi à broder des mouchoirs ou à jouer aux cartes ; à l’autre bout de la propriété, leurs deux gouvernantes, soignées et en uniforme, s’affairent à leurs tâches respectives : pendant que Christine repasse le linge –personne ne laisse les bustiers aussi bien amidonnés qu’elle-, la petite Léa plie les habits pour les ranger dans les tiroirs de leurs maîtresses. Subitement, la routine prévisible se rompt lorsqu’une de ces pannes d’électricité, qui se produisent fréquemment dans le quartier, plonge la maison de Madame Lancelin dans une obscurité violente et bleutée. Tel un signe prémédité –cette obscurité imprévue est l’appel au royaume de l’insanité-, Christine se transforme en ange de la vengeance, en une femme impitoyable, en une exécutrice insensée d’un dieu fou.

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