vendredi 12 novembre 2010

Entretien avec Chloé Riou (promo Aline Schulman), réalisé par Alexis Poraszka

1) Pour commencer, quel livre as-tu choisi pour ta traduction longue ?
C’était Entre dos Aguas, de Rosa Ribas.

2) Comment l’as-tu trouvé ?
Je regardais régulièrement le site espagnol Qué Leer, je lisais les critiques et les présentations des romans. Et puis je suis tombée sur celui-là et j’ai bien aimé ce qu’on en disait.

3) Pourquoi as-tu choisi ce livre plutôt qu’un autre ?
Car l’histoire me plaisait – c’est un roman policier –, car les critiques étaient bonnes et car il avait eu un prix littéraire.

4) As-tu regretté ton choix ? Pourquoi ?
Oui. En fait, à la première lecture il était sympa mais à partir de la deuxième, je me suis rendue compte qu’il n’était pas très original et surtout qu’il n’était pas très bien écrit.

5) Quels genres de problèmes as-tu rencontrés ?
Tout d’abord, ce problème d’écriture dont je viens de parler. Il était assez mal écrit donc je me demandais si je devais le réécrire pour que ça soit mieux. Au bout d’un moment, ça devenait même difficile car j’ai remarqué que je réécrivais sans même m’en rendre compte. Je ne savais pas si j’avais vraiment le droit. A côté de ça, il y avait également beaucoup de répétitions. L’autre gros problème que j’ai rencontré, c’était par rapport aux références culturelles. Le roman se déroulait en Allemagne et mettait en scène des personnes espagnols ou allemands d’origine espagnole donc toutes les références culturelles faisaient référence à la culture allemande. Ça, ça a été difficile.

6) As-tu rencontré des problèmes de compréhension ?
Globalement non.

7) Comment t’es-tu organisée ?
Avec le recul, je me rends compte que je me suis mal organisée. Je n’étais pas très rigoureuse par moments. Par exemple, ça m’est arrivé, alors que je faisais le troisième jet, de faire, en même temps, le quatrième jet du premier chapitre car j’avais eu une idée pour une tournure ou du vocabulaire. Il ne faut surtout pas faire ça, c’est le meilleur moyen pour t’embrouiller. Il faut absolument faire un planning correspondant au nombre de jets et aux relectures… et le respecter. Après, il ne faut pas perdre de temps afin de pouvoir le laisser reposer de temps en temps. On y voit plus clair après et on peut résoudre des problèmes qu’on ne savait pas comment empoigner avant : des fois on s’acharne à trouver une solution alors qu’elle est très simple.

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