vendredi 11 mars 2011

Entraînement test de juin, 3

20 minutes :

He aquí material de primera mano. Pasó de la boca al papel rozando el oído. Confesiones sin cuento: de plano, de canto, directas, sin más deseos que explicar el arrebato. Recogidas en España, en Francia y en México, a través de más de veinte años, no iba —ahora— a aderezarlas: razón de su vulgaridad. Hiciéronlas intentando, sin duda, ponerse a bien con Dios, huyendo del pecado. Los hombres son como los hicieron y querer hacerlos responsables de lo que, de pronto, les empuja a salirse de sí es orgullo que no comparto. Los años me han abierto a la comprensión. Desembuchan escuetamente las razones nada oscuras que los llevó al crimen, sin otro que dejarse arrastrar por su sentimiento. Ingenuamente dicen —a mi ver— verdades.
Por otra parte, se parecen. ¿A quién extrañará? Un siciliano, un albanés mata por lo mismo que un dinamarqués, un noruego o un guatemalteco. No digo que un norteamericano o un ruso, por no herir fuertes susceptibilidades. No hacen alarde, se quedan en lo que son. Se dan a conocer con llaneza.
Reconozco que, para hacerles hablar sin prejuicios, recurrimos —que no lo hice solo— a cierta droga hija de algunos hongos mexicanos, de la sierra de Oaxaca, para ser más preciso.

Max Aub, Crímenes ejemplares

***

Benoît nous propose sa traduction :

J'ai ici du matériel de première main. Il passa de la bouche au papier en effleurant l'ouïe. Des confessions sans histoire : clairement, sur le coté, franches sans d'autres désirs que celui d'expliquer les transports. Ramenées d'Espagne, de France et du Mexique, au cours de vingt années, il n'allait pas - maintenant – les embellir : motif de sa vulgarité. Ils les firent, sûrement, dans le but de se mettre en bon terme avec Dieu, fuyant le péché. Les hommes sont tels qu'on les a crées, et vouloir les rendre responsables de ce qui, soudain, les poussent à sortir soi, c'est une fierté que je ne partage pas. Les années m'ont ouvert à la compréhension.

***

Virginie nous propose sa traduction :

Voici un materiel de première main. Il passa de la bouche au papier en effleurant l'oreille.
Des confessions sans histoires : claires, sur le côté, directes, sans plus de désirs que d'expliquer l'emportement. Rassemblées en Espagne, en France et au Méxique, au cours de plus de vingt années, il n'allait pas -maintenant- les embellir : raison de sa vulgarité. Ils les firent pour tenter, sans aucun doute, de paraître bien aux yeux de Dieu, fuyant le péché. Les hommes sont comme on les a fait, et vouloir les rendre responsables de ce qui, soudainement, les pousse à perdre le contrôle d'eux-mêmes est un orgueil que je ne partage pas. Les années m'ont ouvert à la compréhension.

***

Florian nous propose sa traduction :

Voici du matériel de première main. Il passa le papier sur sa bouche tout en ouvrant l'oreille. Des confessions sans détour: de face, de côté, directes, sans d'autres souhaits que d'expliquer la folie. Des enlèvements en Espagne, en France et au Mexique, à travers plus de vingt ans, il n'allait, à présent, pas les romancer: Ils les avaient faites, sans nul doute, dans l'espoir de se racheter auprès de Dieu, pour fuir le pécher. Les hommes sont comme ont les a fait et vouloir les rendre responsable de ce qui, d'un coup, les pousse à sortir de eux-mêmes est une méthode que je ne partage pas. Les années m'ont ouvert la voix de la compréhension.

***

Pauline nous propose sa traduction :

Traduit dans les vingt minutes:
Voici du matériel de première main. Il porta à sa bouche le papier en frôlant son oreille. Des confession sans nombre: de plan, de chant, directes, sans plus de désirs que celui d'expliquer la fureur. Reprises en Espagne, en France et au Mexique, à travers plus de vingt ans, je n'allais pas — maintenant— les embellir: raison de leur vulgarité. On leur fit essayer, sans doute, de se mettre bien avec Dieu, fuyant le pécher. Les hommes sont tels qu'on les a faits et vouloir les rendre responsables de ce qui, soudain, les pousse à sortir d'eux est une prétention que je ne partage pas. Les années m'ont ouvert à la compréhension. Ils avouent avec concision les raisons nullement obscures qui les ont conduits au crime, sans autre sentiment que le leur. Avec ingénuité, ils disent— à mon avis— la vérité.
D'autre part, ils se ressemblent. Qui cela étonnera-t-il? Un sicilien, un albanais tue pareil qu'un danois, un norvégien un un guatémaltèque. Je ne dis pas comme un nord-américain ou un russe, pour ne pas blesser de fortes susceptibilités.

Traduit après :
Ils ne s'en targuent pas, ils restent dans ce qu'ils sont. Ils se font connaître avec simplicité.
Je reconnais que, pour les faire parler sans parti pris, nous avons recours— ce que je n'ai pas seulement fait— à une certaine drogue, fille de quelques champignons mexicains, de la Sierra de Oaxaca, pour être plus précis.

Aucun commentaire: