samedi 12 mars 2011

Entraînement test de juin, 4

20 minutes :

Se asomó por la ventana al jardín. Miró la primavera del naranjo. Las hojas brillantes bajo el sol. Las naranjas estaban casi maduras. Cada día parecían más grandes y amarillas. Simpatizaba con el árbol. Lo sentía acelerado como ella; un árbol alegre, fieramente aferrado a la vida, orgulloso de su propio poder de floración. Por esto cambió Bolonia, campanario y arcadas. Desde niña amó el verdor, la rebelde vegetación tropical, la terquedad de las plantas resistiendo los veranos ardientes, los altos soles calcinando la tierra. La nieve era otra cosa: blanca y fría, inhóspita, pensó retornando al estante. Nunca se acabó de reconciliar con los inviernos europeos. No bien empezaba la primavera, sentía que su personalidad volvía a ser la suya. En invierno, se internaba en su carne, se mantenía callada. Le afloraba su lado meditabundo y triste. En cambio, en Paguas, ninguna nieve le afligiría los huesos. El calor le invitaba a salirse de sí misma, a encontrar felicidad en los paisajes contenidos dentro de sus ojos como dentro de un fino jarrón de porcelana. Por eso el trópico, este país, estos árboles, eran suyos. Le pertenecían tanto como ella les pertenecía.
"Son lentos los sábados" —pensó sintiéndose sola.

Gioconda Belli, La mujer habitada

***

Florian nous propose sa traduction :

Elle se pencha à la fenêtre vers le jardin. Elle regarda le printemps de l'oranger. Les feuilles brillantes sous le soleil. Les oranges étaient presque mûres. De jour en jour, ces dernières semblaient plus grandes et plus jaunes. Elles sympathisait avec l'arbre. Elle le sentait évoluer tout comme elle; un arbre joyeux, fièrement afféré à la vie, satisfait de son propre pouvoir de floraison. C'est pour cela que Bolonia changea le clocher et les arcades. Depuis toute petite elle aimait la verdure, la rebelle végétation tropicale, la robustesse des plantes qui résistaient aux étés brûlants, le soleil au zénith qui calcinait la terre. La neige, c'était autre chose: blanche et froide, inhospitalière pensa-t-elle en retournait à l'intérieur. Elle n'était jamais parvenue à se réconcilier avec les hivers européens. Le printemps arrivait tout juste, qu'elle sentait sa vrai personnalité rejaillir. En hiver, elle se renfermait dans sa chaire, elle restait silencieuse. Son côté pensif et triste ressortait. En revanche, à Paguas, pas un flocon de neige ne lui affligerait l'esprit. La chaleur l'invitait à se sortir d'elle-même, à trouver le bonheur dans les paysages présents dans son regard comme sur un fin pot en porcelaine. C'est pourquoi, les tropiques, ce pays, ces arbres, lui appartenaient. Ils lui appartenaient autant qu'elle leur appartenait.
" Les samedi sont longs" songea-t-elle alors qu'elle se sentait seule.

***

Benoït nous propose sa traduction :

Elle apparut à la fenêtre, face au jardin. Elle regarda le printemps de l'oranger. Les feuilles brillantes sous le soleil. Les oranges étaient presque mures. Elles semblaient plus grosses et plus jaunes chaque jour. Elle sympathisait avec l'arbre. Elle le voyait en pleine croissance comme elle ; un arbre joyeux, orgueilleusement enraciné dans la vie, fier de son propre pouvoir de floraison. Contre cela Bolonia échangea le clocher et les arcades. Depuis toute jeune, elle aimait la verdure, la végétation tropicale rebelle, la persistance des plantes résistant aux étés brulants, les hauts soleils calcinant la terre. La neige, c'était autre chose : blanche et froide, inhospitalière[...]

***

Virginie nous propose sa traduction :

Elle se pencha par la fenêtre vers le jardin. Elle regarda le printemps de l'oranger. Les feuilles brillantes sous le soleil. Les oranges étaient presque mûres. Chaque jour elles semblaient plus grandes et plus jaunes. Elle sympathisait avec l'arbre. Elle le sentait nerveux tout comme elle; un arbre joyeux, férocement accroché à la vie, fier de son propre pouvoir de floraison. Pour cette raison Bolonia changea, clocher et arcades. Depuis toute petite elle aimait la verdure, la sauvage végétation tropicale, la tenacité des plantes résistant aux étés ardents, aux puissants soleils brûlant la terre. La neige, c'était autre chose : blanche et froide, inhospitalière, pensa-t-elle en retournant à la bibliothèque. Elle ne finit jamais de se réconcilier avec les hivers européens. À peine le printemps commençait-il, qu'elle sentait que sa personnalité redevenait sienne. En hiver, elle se renfermait sur elle-même, elle restait muette. Son côté méditatif et triste diminuait. En revanche, à Paguas, aucun hiver ne lui afligerait les os. La chaleur l'invitait à s'extérioriser, à trouver le bonheur dans les paysages contenus dans ses yeux comme dans un fin vase de porcelaine. C'est pourquoi les tropiques, ce pays, ces arbres, étaient à elle. Ils lui appartenaient autant qu'elle leur appartenait. « Les samedis ne passent pas vite »- pensa-t-elle, se sentant seule.

***

Mélissa nous propose sa traduction :

Elle s’assomma avec la fenêtre donnant sur le jardin. Elle regarda le printemps de l’oranger. Les feuilles brillantes sur le sol. Les oranges étaient presque mûres. Elles paraissaient chaque jour plus grosses et plus jaunes. Elle sympathisait avec l’arbre. Elle le sentait grandir comme elle ; un arbre heureux, fièrement accroché à la vie, orgueilleux de son propre pouvoir de floraison. Bologne changea grâce à ça, clocher et arcades. Dès son enfance, elle a aimé la verdure, la végétation tropicale rebelle, la force des plantes résistant aux brûlants étés, aux soleils hauts perchés brûlant la terre. La neige était une autre chose : blanche et froide, inhospitalière, pensa-t-elle en retournant à l’étagère. Elle ne s’était jamais réconciliée avec les hivers européens. Le printemps commençait mal, elle sentait que sa personnalité devenait la sienne. En hiver, elle se renfermait dans sa chair, elle restait muette.

***

Léa nous propose sa traduction :

Elle se pencha à la fenêtre avec vue sur le jardin. Elle regarda le printemps de l’oranger. Les feuilles brillantes sous le soleil. Les oranges étaient presque mûres. Chaque jour elles paraissaient plus grosses et jaunies. Elle sympatisait avec l’arbre. Elle le sentait s’épanouir comme elle ; un arbre joyeux, fièrement attaché à la vie, orgueilleux de son propre pouvoir de floraison. Pour cela elle quitta Bolonia, le clocher et les arcades. Depuis toute petite, elle aimait la verdure, la végétation rebelle tropicale, la force des plantes résistant aux étés ardents, les soleils hauts brûlant la terre. La neige c’était autre chose : blanche et froide, pas accueillante, pensa –t’elle en revenant à l’été. Jamais elle ne finit par se réconcilier avec les hivers européens. A peine débutait le printemps, elle sentait que sa personnalité redevenait naturelle. En hiver, elle s’enfermait dans sa chair, elle restait muette. Son penchant pour la réflexion et la tristesse revenait. Au contraire, à Paguas, aucune neige ne lui affligerait les os. La chaleur l’invitait à sortir d’elle-même, à retrouver le bonheur dans les paysages contenus dans ses yeux comme à l’intérieur d’une fine jarre de porcelaine. C’est pourquoi le tropique, ce pays, ces arbres, étaient les siens. Ils lui appartenaient autant qu’elle leur appartenait.

« Qu’ ils sont lents les samedis » pensa t’elle en se sentant bien seule.


Aucun commentaire: