samedi 21 janvier 2012

Version de L2 (à rendre pour le 20 janvier)

A las dos de la mañana llamaron a la puerta de la barraca.
-¡Antonio! ¡Antonio!, Y Antonio saltó de la cama. Era su compadre, el compañero de pesca, que le avisaba para hacerse a la mar.
Había dormido poco aquella noche. A las once todavía charlaba con Rufina, su pobre mujer, que se revolvía inquieta en la cama, ha­blando de los negocios. No podían marchar peor. ¡Vaya un verano! En el anterior, los atunes habían corrido el Mediterráneo en bandadas interminables. El día que menos, se mataban doscientas o trescientas arrobas; el dinero circulaba como una bendición de Dios, y los que, como Antonio, guardaron buena conducta e hicieron sus ahorrillos, se emanciparon de la condición de simples marineros, comprándose una barca para pescar por cuenta propia.
El puertecillo estaba lleno. Una verdadera flota lo ocupaba todas las noches, sin espacio apenas para moverse; pero con el aumento de barcas había venido la carencia de pesca.
Las redes sólo sacaban algas o pez menudo, morralla de la que se deshace en la sartén. Los atunes habían tomado este año otro camino, y nadie conseguía izar uno sobre su barca., Rufina estaba aterrada por esta situación. No había dinero en casa: debían en el homo y en la tienda, y el señor Tomás, un patrón retirado, dueño del pueblo por sus judiadas, los amenazaba continuamente si no entregaban algo de los cincuenta duros con intereses que le había pres­tado para la terminación de aquella barca tan esbelta y tan velera que consumió todos sus ahorros.

Vicente Blasco Ibáñez, En el mar

***

Florence nous propose sa traduction :

A deux heures du matin, l'on frappa à la porte de la cabane.
-Antonio, Antonio!
Antonio sauta du lit. C'était son vieux copain,  le camarade de pêche,  qui le sollicitait pour aller faire un tour en mer., Il avait peu dormi cette nuit-là. A onze heures il discutait toujours avec Rufina,  sa pauvre femme qui,  préoccupée,  se retournait dans le lit alors qu'ils évoquaient les affaires. Elles ne pouvaient pas se porter plus mal. Quel été! Au cours du précédent, les thons avaient envahi la Méditerranée en bans interminables. Le jour où il y en avait le moins,  l'on pouvait facilement en attraper deux cent ou trois cent arrobes; l'argent coulait à flots, et ceux qui, comme Antonio, restèrent raisonnables en épargnant un peu,  s'affranchirent de la condition de simples marins en s'offrant une barque pour pêcher à leur compte.
Le petit port était bondé. Une véritable flotte l'occupait toutes les nuits, laissant un espace à peine suffisant pour circuler; mais l'augmentation du nombre de barques avait engendré une pénurie en matière de pêche.
Les filets ne ramenaient que des algues ou des poissons insignifiants, menu fretin dont on se débarrasse dans la poêle. Cette année-là les thons avaient emprunté un autre chemin, et personne ne parvenait à en hisser un seul à bord. Rufina était terrifiée par cette situation. Il n'y avait pas d'argent à la maison: ils en devaient au magasin ainsi que pour payer le four [incertitude ; mais j'ai vu que dans certaines versions du texte, ils employaient "horno"], et Monsieur Tomas, un patron retraité, maitrisant le peuple de par ses coups-bas, les menaçait sans relâche s'ils ne remboursaient pas un peu des cinquante duros avec intérêts qu'il leur avait prêté pour finaliser cette barque si svelte et si légère qu'elle épuisa toutes leurs économies.  


***

Justine nous propose sa traduction :

À deux heures du matin,  on frappa à la porte de la bicoque.
— Antonio ! Antonio ! appela une voix,  ce qui fit bondir Antonio hors de son lit. C'était son compère, son collègue pêcheur, comme lui, qui l'invitait à prendre la mer.
Il avait peu dormi cette nuit. À vingt-trois heures,  il était encore en conversation avec Rufina,  sa pauvre épouse qui,  inquiète,  ne cessait de remuer dans le lit, en évoquant les affaires. Elles ne pouvaient aller plus mal. Tu parles d'un été ! Lors du précédent, d'interminables bancs de thons avaient remonté la Méditerranée. Le jour où ils se faisaient plus rares,  on en tuait deux-cent à trois-cent arrobes; l'argent circulait tel une bénédiction de Dieu,  et ceux qui,  comme Antonio, conservèrent une bonne conduite et firent de petites économies,  purent s'émanciper de leur condition de simples marins, en s'achetant une barque pour pouvoir pêcher à leur compte.
Le petit port était rempli d'embarcations. Une véritable flotte s'y installait toutes les nuits, ce qui laissait à peine la place pour bouger; sauf que l'augmentation du nombre de barques avait occasionné une pénurie de poissons.
Les filets ne remontaient que des algues ou de petits poissons,  fretin qui fondait dans la casserole. Les thons avaient emprunté une autre route cette année, et personne ne parvenait à en hisser un dans sa barque; face à cette situation,  Rufina était attérrée. Le couple n'avait pas d'argent : ils en devaient à la coopérative et au magasin,  et également à Monsieur Tómas, un patron à la retraite, propriétaire du village grâce à ses mauvais tours, qui ne cessait de les menacer pour qu'ils lui rendent, avec les intérêts, les cinquante duros qu'il leur avait prêté pour les finitions de cette barque si lègère et avec de si belles voiles,  qui fit partir en fumée toutes leurs économies.

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Joachim nous propose sa traduction :

A deux heures du matin, ils frappèrent à la porte de la baraque.
-Antonio ! Antonio !,  et Antonio sortit de son lit.
C’était son vieil ami,  son compagnon de pêche, qui le prévenait de se rendre à la mer. 
Cette nuit-là,  il n’avait pas beaucoup dormi. A onze heures, il discutait encore avec Rufina, sa pauvre femme, inquiète, en parlant des affaires. Ça ne pouvait pas être pire pour eux. Tu parles d’un été ! Précédemment,  les thons s’étaient pris de la Méditerranée en bancs interminables. Un jour un peu plus tranquille,  on en tuait deux cents ou trois cents kilos,  côté finance ça marchait comme une bénédiction de Dieu, et ceux qui, comme Antonio, restèrent raisonnable et mettant de côté leurs économies,  s’émancipèrent de la condition de simples marins, en s’achetant une barque pour pêcher pour leur propre compte.
Le petit port était plein. Une véritable flotte l’occupait toutes les nuits,  ayant à peine la place pour bouger,  mais avec l’augmentation des barques qu’il y avait, ça engendrait la pénurie de pêche.
Les filets ne recevaient que des algues ou des petits poissons,  fretin qu’on faisait mijoter dans la poêle. Les thons avaient pris un autre chemin cette année, et personne ne réussissait à en monter un sur la barque. Rufina n’était pas rassurée par cette situation. Il n’y avait pas d’argent à la maison : ils devaient de l’argent à l’homo et à la boutique, et à monsieur Tomas, un patron à la retraite, maître du peuple par ses mauvais coups, les menaçait sans cesse s’ils ne remboursaient pas quelque chose comme cinquante duros avec les intérêts qu’il leur avait prêtés pour terminer cette baraque si fine et si légère qu’elle prit toutes leurs économies. 

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