vendredi 27 janvier 2012

Version LTMI – correction de la proposition de Caroline

Phrase à phrase :

Qué mala suerte —pensé para mis adentros—, parecía un buen partido para Cándida.
« Quelle malchance » me dis-je à moi-même « il avait l'air d'un bon parti pour Candida. »

Quelle malchance » : manque de naturel.
Quand vous traduisez, il ne faut jamais manquer de vous demander, un véritable leitmotiv : comment je dirais cela spontanément en français ? Or, là, la réponse est simple : « Dommage ». Traduire littéralement est une bonne chose – au moins pour un premier jet –, mais ne doit pas devenir un carcan, une entrave… De la même manière qu'il en faut pas tomber dans l'excès inverse de la réécriture. Juste équilibre à trouver… ou à apprendre à trouver, car ça demande de la pratique.

Pero no era el tema familiar lo que debía ocu­par mi cerebro por el momento, sino la forma de deshacerme del cadáver en forma discreta y expe­ditiva.
Mais ce n'était pas le sujet familial qui devait occuper mon esprit pour le moment, sinon la façon de me débarrasser du cadavre de manière discrète et expéditive.

1) Le « sujet familial » ; de même, vous avez proposé une traduction littérale… pas fausse et parfaitement compréhensible… mais ces deux critères suffisent-ils pour qu'une traduction soit bonne ? Je vous incite à essayer de proposer autre chose.
2) « sinon » est un hispanisme ici. Diriez-vous : je n'aime pas les pommes, sinon les poires ? J'imagine que votre problème était ici la répétition du « Mais » – déjà présent en début de phrase. Il n'en reste pas moins qu'il faut trouver un synonyme ; exemple (à retenir dans votre stock) = « sauf que ».
3) « de manière discrète et expéditive » ; moi qui conseille habituellement aux étudiants apprentis traducteurs d'essayer autant que possible de contourner les adverbes en – ment, je me demande si là, au contraire, ce en serait pas mieux. À voir.

Rechacé el plan de arrojarlo por la venta­na, porque su procedencia habría resultado palmaría a quien lo encontrase.
Je refusai le plan de le jeter par la fenêtre, parce que sa provenance aurait constitué une preuve pour qui le trouverait.

1) On refuse un plan – de surcroît que l'on fait soi-même ???????? NON ! Encore une traduction littérale, avec en l'occurrence des conséquences plus lourdes que précédemment. On comprend, mais ça en se dirait pas comme ça. J'attends une autre solution.
2) Je pense qu'on peut supprimer « parce que » qui alourdit la phrase. Là, il s'agit juste de considérations « stylistiques », car il n'y a pas de pb de sens.
3) « Preuve » = petit FS / CS. À retravailler en vous demandant non pas tant comment le traduire, mais ce que le narrateur a voulu dire.

Sacarlo del hotel por la puerta era una idea descabellada.
Le sortir de l'hôtel par la porte était une idée insensée.

Pour « descabellada », oui… ou alors « folle ».

Opté, pues, por la solución más sencilla: desembarazarme del cadáver dejándolo donde estaba y poniendo tierra de por medio.
J'optai donc pour la solution la plus simple : me débarrasser du cadavre en le laissant là où il était et prendre le large.

Bonne traduction… Sauf : vous avez ré-utilisé le verbe « se débarrasser » – alors qu'en V.O., il y a deux verbes différents « deshacerse » au début / et ici : « desembarazarse ». S'il n'y a pas de répétition en V.O., il en doit pas y en avoir dans votre traduction… sinon cela suppose un appauvrissement lexical, imputable à vous seule. Débrouillez-vous pour le trouver un autre verbe pour cette phrase ou, si vous en trouvez pas, pour l'autre.

Con un poco de suerte, cuando descubrieran el fiambre podían pensar que era yo y no el sueco quien ocupaba la cama.
Avec un peu de chance, quand ils découvriraient le macchabée, ils pourraient penser que c'était moi et non le Suédois qui occupait la chambre.

1) Vu que vous traduisez, à juste titre, « suerte » par « chance », il est encore plus légitime de ma part de vous demander de remplacer le « malchance » du début. Répétition indirecte.
2) « Ils » ? Qui « ils » ? Des personnages (masculin + pluriel) ont-ils été mentionnés plus haut… et qui seraient repris ici ? Non… DONC = ON. Attention à cette faute basique.
3) Manque un adverbe entre « pourraient » et « penser » (d'ailleurs, est-ce que ça en serait pas mieux de mettre « croire » ?)
4) Pourquoi avez-vous traduit « cama » par « chambre » ?


A fin de cuentas, me dije, el portero era tuerto.
En fin de compte, me dis-je, le concierge était borgne.

1) « En fin de compte » est un FS ici.

Comencé a desvalijarle los bolsillos y éste es el inventario de lo que saqué:
Je commençai à lui faire les poches, et voici l'inventaire de ce que je trouvai :

1) « Je commençai à » ou « je commençai par » ou « Je me mis » ? J'attends votre avis.
2) Je crois que vous devriez changer la ponctuation avant « et voici ». Point-virgule ou point. Qu'en pensez-vous ?
3) « ce que je trouvai » ou « ce que j'Y trouvai » ?


Bolsillo interior izquierdo de la chaqueta: nada.
Poche intérieure gauche de la veste : rien.

OK

Bolsillo interior derecho de la chaqueta: nada.
Poche intérieure droite de la veste : rien.

OK

Bolsillo exterior izquierdo de la chaqueta: nada.
Poche extérieure gauche de la veste : rien.

OK

Bolsillo exterior derecho de la chaqueta: nada.
Poche extérieure droite de la veste : rien.

OK

Bolsillo izquierdo del pantalón: una caja de ce­rillas propaganda de un restaurante gallego, un bi­llete de mil pesetas, media entrada de cine desco­lorida.
Poche gauche du pantalon : une boîte d'allumettes faisant la publicité d'un restaurant galicien, un billet de mille pésètes, un demi ticket de cinéma décoloré.

1) « faisant la publicité » ; je pense qu'il y a mieux… plus synthétique. Cherchez ;-)
2) tiret entre « demi » et « tiret » + Ça n'est pas bien… Essayez avec « moitié », par exemple.

Bolsillo derecho del pantalón: una bolsita de plástico transparente que contenía: a) tres sobrecitos de un polvo blanco, alcaloide, anestésico y narcótico, vulgo cocaína; b) tres pedacitos de papel secante impregnados de ácido lisérgico; c) tres píldoras anfetamínicas.
Poche droite du pantalon : une petite poche de plastique transparent qui contenait : a) trois sachets d'une poudre blanche, alcaloïde, anesthésique et narcotique, de la vulgaire cocaïne ; b) trois petits morceaux de buvard imprégnés d'acide lysergique ; c) trois pilules anfétaminiques.

1) Aaaaaah… l'éternel problème de la « poche » pour les populations du Sud ;-))))) Mais dans ce cas précis, réglons la question avec « sachet ». En échange je m'engage à parler de « chocolatine » et non de « pain au chocolat » pendant une semaine. Marché conclu ?
2) « DE plastique » ????
3) Oui, du coup, il faut autre chose là où vous avez mis « sachez ». Revenons à la traduction littérale de « sobrecito ».
4) « D'UNE pourdre blanche » ????????? Ça en va pas… et cela a des conséquences ennuyeuses pour la suite de la phrase : on en comprend pas bien. Recomposez jusqu'à « cocaína ».
5) « pilules anfétaminiques » ; vous avez traduit littéralement ou vous avez vérifié que ça se disait effectivement comme ça ?


Zapatos: nada.
Chaussures : rien.

OK


Calcetines: nada.
Chaussettes : rien.

OK


Calzoncillos: nada.
Caleçon : rien.

OK


Boca: nada.
Bouche : rien.


Orificios nasales, auditivos y rectal: nada.
Orifices nasaux, auditifs et rectal : rien.

OK

Mientras practicaba el registro, no dejaba de formularme las preguntas que me habría formulado antes si las circunstancias me hubieran permi­tido concentrarme en el aspecto especulativo de la situación.
Alors que j'effectuai la fouille, je ne cessai de me poser les questions que je me serais posées avant si les circonstances m'avaient permis de me concentrer sur l'aspect spéculatif de la situation.

1) Conseil : pour traduire la simultanéité, utilisez plutôt « pendant que »
2) « LA » ou « MA » fouille ?
3) remplacez votre « avant » par « plus tôt ».
4) Je n'aime pas beaucoup la fin… Je pense que vous pouvez rendre cela plus naturel. Voyez ce que vous pouvez faire.

¿Quién era en realidad aquel indivi­duo?
Qui était, en réalité, cet individu ?

La syntaxe en va pas… Il faut déplacer « en réalité ».

Carecía totalmente de documentación, agen­da, libreta de teléfonos y esas cartas que uno se echa al bolsillo con ánimo de contestarlas a la pri­mera ocasión.
Il n’avait aucune documentation, pas d'agenda, de répertoire, ou une de ces lettres qu'on fourre dans notre poche avec l'intention d'y répondre à la première occasion.

1) « documentation » = GROS FS… en négligez jamais de faire les vérifications lexicales nécessaires.
2) Question : à votre avis « répertoire » tout seul suffit… Je n'ai pas besoin d'ajouter « téléphonique ». C'est une vraie question ; j'hésite.

¿Por qué había venido a mi cuarto?
Pourquoi était-il venu dans ma chambre ?

OK

Estando como estaba en las últimas, su hipotético interés por mi hermana no parecía un motivo plausible.
À voir comme il était sur sa fin, son hypothétique intérêt pour ma sœur ne paraissait pas être un motif plausible.

1) « À voir comme il était sur sa fin » = NS. Traduction littérale avec un résultat proche de l'incohérence.
2) La fin de la phrase pourrait être légèrement améliorée…, mais ça va.

¿Cómo había sabido dónde encontrar­me?
Comment avait-il su où me trouver ?

OK

Sólo muy avanzada la noche había encon­trado yo sitio donde pernoctar; mal podían saberlo mi hermana y su cliente.
Ce n'était qu'une fois la nuit bien avancée que j'avais moi-même trouvé un endroit où passer la nuit ; ma sœur et son client pouvaient difficilement le savoir.
1) Mieux mettre cela au présent : « ce n'est »
2) « une fois » est inutile et alourdit la phrase.
3) Le début manque vraiment de légèreté. Deux QUE… Reprenez et simplifiez.
4) Vous répétez « nuit »… alors qu'il n'est présent qu'une fois en V.O. Il faut trouver un moyen de régler la question.
5) « le savoir » ou « le connaître » ou même « être au courant » ?

¿Por qué me había ame­nazado con una pistola?, ¿por qué llevaba drogas en el pantalón?, ¿por qué se había afeitado la barba?
Pourquoi m'avait-il menacé avec un pistolet, pourquoi transportait-il des drogues dans son pantalon, pourquoi s'était-il rasé la barbe ?

« transportait » ; bof… « avait » suffit largement.

Sólo mi hermana podía responder a estas preguntas, por lo que me urgía tener con ella un cambio de impresiones, aunque ello equivaliera a involucrarla en un asunto cuya evolución, a juz­gar por sus inicios, no podía preverse placentera.
Seule ma sœur pouvait répondre à ces questions, ainsi qu'il était urgent pour moi d'avoir un échange d'impressions avec elle, même si cela équivalait à l'impliquer dans une affaire dont l'évolution, à en juger par ses débuts, ne pouvait s'envisager plaisante.

1) Encore un « pouvoir » ? Remplacez par « était en mesure ».
2) « ainsi qu'il était urgent » = faute de grammaire. À reprendre !
3) Je pense qu' « échange de vues » serait plus adapté en français que « échanger d'impressions… » Ou alors il faut passer par le verbe « échanger ».
4) « équivalait » en va pas.
5) « à en juger par ses début… » ; bof… pas terrible.
6) « ne pouvait s'envisager plaisante » = charabia.

Aucun commentaire: