dimanche 9 février 2014

Exercice d'écriture 11 – par Maïté

Sujet : Veines

« À feu et à sang »

Un jour, je me lève et je décide de ne plus prendre mes médicaments. Pourquoi ? La réponse est simple, je ne veux plus m’intoxiquer. Je veux avoir une vie saine et ces temps-ci, c’est dur. C’est l’hiver, il fait gris, froid, il pleut. Tout me semble terne. Alors je m’enferme dans mes révisions et j’essaie de ne penser à rien d’autre. Ça marche, je n’ai même plus envie d’aller danser. La contrepartie : je mange tout le temps ! Je suis végétarienne et je ne bois pas d’alcool mais depuis quelques mois, je craque. Un petit bout de viande par-ci, un petit bout de poisson par-là, un petit verre de rouge par-ci, un petit verre de champagne par-là, … Bien évidement, tout ça influe sur mon moral et me contrarie. J’engraisse… Heureusement je me tiens à mes 2 minutes de gainage par jour pour essayer de sauver la mise. Peu à peu, je m’embrase de l’intérieur. Je cuis doucement. Je m’enlise, néanmoins je révise, je travaille. C’est ma salvation. J’espère que ça finira par payer.
Le Pilates, inventé par Joseph Pilates, un allemand à la santé fragile qui, toute sa vie, a décidé de lutter pour s’en sortir et a créé une méthode pour renforcer son corps. Plus de 500 exercices existent basés sur la respiration, la concentration, la relaxation, le contrôle de soi, l’alignement, le centrage et la fluidité. Ce sont les bases de sa réflexion. Elles peuvent être pratiquées sur un tapis de sol ou sur une machine. Ce qui la rend plus ludique que d’autres méthodes, c’est qu’il existe de nombreux accessoires : le ballon (très gros, pour pouvoir s'allonger dessus !), un élastique ou une écharpe, un cercle, que l'on peut placer entre les jambes pour se muscler les cuisses, des boudins en mousse pour travailler ses abdos, le Reformeur, le Cadillac et la Chaise Wunda, des appareils qui ressemblent un peu à des engins de torture mais qui permettent en fait de travailler tout en douceur. C’est une méthode douce pour se muscler en profondeur en utilisant la respiration. On ne force pas. L’avantage est aussi que ce sport est destiné à tout type de public : flemmardes qui voudraient avoir un corps tonique alors qu’elles sont tout le temps allongées sur le canapé, les sportives et les danseuses qui ont besoin de douceur pour leurs corps, aux éternelles stressées qui ont mal partout et surtout au dos qui accumule toutes les tensions, mais également à toutes celles rêvant d’avoir un corps de rêve, ferme, dessiné avec une silhouette allongée.
Au départ je suis restée très sceptique car étant dans la catégorie des « grandes sportives », j’avais peur de m’ennuyer ! En effet, j’ai pratiqué le water-polo à haut niveau pendant près de 10 ans, puis à un niveau universitaire. J’ai joué en parallèle au volley-ball au niveau départemental pendant 6 ans. Puis, je me suis prêtée à la découverte d’autres sports, le rugby universitaire ou la boxe thaïlandaise. J’ai aussi depuis toute petite pratiqué la danse classique (une dizaine d’années) et arrivée à l’université, j’ai pratiqué la danse tahitienne puis je me suis mise à toutes les danses d’origine latine ainsi qu’aux danses de salon. Malgré tout ce sport, le stress face aux examens ne baissait pas, j’avais beau mettre mon corps à rude épreuve, à feu et à sang en allant à chaque fois plus loin, rien n’y faisait. Alors suite à la pression familiale et aux amis me disant que si je continuais à angoisser autant, j’allais finir par y rester j’ai commencé le Swastya yoga. Il existe plus d’une centaine de yogas différents, le tout étant de trouver celui qui vous correspond. J’ai complètement adhéré à cette pratique et au style de vie qui allait avec. J’ai arrêté de boire de l’alcool et je suis devenue végétarienne. Cela a duré deux ans et puis ma pratique a diminué, le stress est revenu, c’est alors que j’ai commencé le Pilates. Au début, je doutais, il a fallu du temps pour que j’adhère complètement. Mais j’ai retrouvé des sensations que j’avais perdues. Ici, tout prenait sens, je retrouvais à la fois ma sérénité comme au yoga, mon corps pouvait se détendre tout en travaillant et je sentais quand même mes muscles travailler. J’ai aujourd’hui encore des courbatures après certains cours et c’est quelque chose de très plaisant. On se sent mieux, le corps a bien travaillé mais n’a pas forcé, fini les tenues de sport trempées qui sentent la mort !
Le résultat ? La souplesse qui envahit notre corps peu à peu, les muscles s’allongent. On se muscle mais de façon harmonieuse, toutes les parties du corps sont mobilisées, les abdominaux sont travaillés en profondeur. Le dos est toujours protégé quelques soient les postures.
Le défaut majeur de ce sport, on n’a plus envie de se faire mal ! On n’a plus envie de faire du sport pour finir en sueur et rouge comme une tomate ! Naturellement on ne voit plus ses veines ressortir et gonfler comme après une bonne série de pompes !

« Men sana in corpore sano » voilà mon leitmotiv, et quand je suis malade, quoi de plus simple qu’une bonne infusion à base de plantes ! 

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